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Actualité 2 : l'Afrique bouge, sa population aussi !

Message de l’ex-président Lula à ses homologues Africains : « Cessez de baisser votre pantalon devant les occidentaux. » (publié le 3 Octobre 2015)


 President Lula
         

Suivant l’exemple de l’amerique Latine , l’Afrique devrait decider de prendre sa vrai independance qui est aux mains des occidentaux , Le continent Africain qui est riche de gisement mineral et de terre fertile , aurait en effet toutes le potentialités pour devenir le première puissance economique planetaire , mais elle est encore opprimée sous la coupole coloniale des grandes puissances de la terre. ce sont les parole de l’ex -president bresilien LULA DA SILVA ,qui etait la semaine dernière en Guinée equatoriale pour la reunion des chef d’etats Africains .

Lula a invité les chef d’etat à ouvrir les yeux sur ce qui se passe en Afrique ces derniers mois , en libye et en cote d’ivoire : l’interference de la France et des etats unis constitue un sérieux danger pour la souveraineté Africaine et pour les futures générations.

durant l’assemblée generale sur le role des jeunes africains, une session detachées de la reunion avec theme la crise libyenne, Lula a accusé les chefs Africains d’ètre avides , d’assoifés de pouvoir , de trahir leurs propres pays et surtout d’ètre des servants de l’occident ! qui saccagent le continent noir et déciment sa souveraineté. La devise de ces chefs d’etats étant : « chacun pour soi , Dieu pour tous » ne portera loin l’Afrique,Il faut le sens de responsabilité, d’humilité,de dignité et d’Unité pour bien gouverner ! critiquant le fait que les leaders africains qui sont arrivés au pouvoir par un coup d’état ou pour le vouloir des puissances occidentales .Il a ensuite critiqué et denoncé le monopole des 5 pays du monde. ajoutant que : L’UNION AFRICAINE a 1,4 milliard d’habitants, l’AMERIQUE LATINE 400 000 d’habitants et que c’est inconcevable que les USA, LA FRANCE,LA CHINE,LA RUSSIE ET LA GRANDE BRETAGNE dictent la loi au conseil de securité de l’ONU !!!! surtout que la crise ecomìnomique mondiale provient des etats unis .

et il a deploré le fait que l’UNION AFRICAINE soit financé seulement par 5 pays africains et le reste par des dons occidentaux.Par consequent, Pour cela , L’UA ne peut pas faire les interéts de l’Afrique et avoir un poids au niveau international . C’est cette mème U.A qui legitime les coups d’ètats,les rebellions ou actions illegales pour l’obtention du pouvoir en Afrique, ignorant la volonté du peuple et la finalité des élections .Beaucoup de chefs d’etats presents avaient la tète basse à qui il a réitéré l’invasion Francaise dans le continent noir ! LA FRANCE nourrit et arme les rebelles dans les pays qui ont cessé d’ètre leurs colonies . avec des interferences dans les affaires internes des pays africains ! c’est clair la reference avec le cas de la Cote d’Ivoire, où Paris avec l’utilisation de la force a enlevé le president GBAGBO pour mettre à son poste ouattara.

Si pour la Cote d’Ivoire ,rien a été fait pour arréter le coup d’état ,l’union Africaine peut demander le cessez le feu immediat en LIbye. en soutien s’est ajouté le president Jacob zuma, un des chefs opposants qui tient tète à l’occident disant qu’ils n’ont pas le droit d’assassiner KADAFI.

Un silence d’ombre dans la salle de l’UA où les présidents qui sont les talons de l’occident étaient nombreux en occurence ABDOULAYE WADE du Senegal qui a sejourné à Benghasi pour reconnaitre le gouvernement des rebelles , BLAISE COMPAORE du Burkina Faso qui ha soutenu la rebellion de OUATTARA en Coted’Ivoire contre GBAGBO, YOWERI MUSEVENI de l’Uganda qui combat les AL Shabaab en Somalie , PAUL KAGAME du Rwanda qui saccage pour le compte de l’occident et puis SASSOU N’GUESSO du Congo Brazzaville , IDRISS DEBY du TCHAD,PAUL BIYA du Cameroun, FAURE GNASSINGBE du togo,ODINBA ALI BONGO du Gabon et le dernier récruté qui s’est ajouté à la dependance des des puissances de l’oppression est ALLASSANE OUATTARA de la cote d’ivoire !

Source : http://www.direct.cd/actu/2015/10/03/message-de-lex-president-lula-a-ses-homologues-africains-cessez-de-baisser-votre-pantalon-devant-les-occidentaux.html

Afrique : La France reconnait après 70 ans que le franc CFA pénalise les 15 pays qui l’utilisent (le avr - 18 - 2016 )


Michel_Sapin
         

Jamais le franc CFA n’a suscité autant de débats que ces derniers mois. Il était l’un des enjeux de l’élection présidentielle de 2016 au Bénin avec la présence de Lionel Zinsou, ex banquier franco-béninois et Premier ministre-candidat sur la scène politique. Créé depuis 1945, le franc CFA n’a pas contribué au développement des pays qui l’utilisent. Considéré comme le seul système monétaire à avoir survécu à la décolonisation, le franc CFA est basé sur quatre principes et une gestion et un fonctionnement qui n’arrangent que la France.

La centralisation des réserves de change

Depuis 1945, les pays de la zone CFA sont contraints de déposer la majeure partie de leurs recettes d’exportations à la banque de France. Ainsi de 1945 à 1973, les pays de la zone CFA ont déposé plus de 75% de leurs recettes d’exportations dans des comptes dits “d’opérations” logés au Trésor français. De 1973 à 2005, le taux de dépôt a baissé à 65% et est resté à un minimum de 50% depuis 2005. Les critiques du franc CFA estiment que ces réserves de change servent à financer le développement de la France au même moment où les pays de la zone CFA peinent à décoller économiquement. Ceux qui pensent que le franc CFA est une monnaie d’intégration comme Lionel Zinsou, estiment que les dépôts des pays de la zone CFA sont infimes et ne les pénalisent pas.

La parité fixe Euro-CFA

En prenant le 26 décembre 1945 le décret créant le franc CFA, le Général De Gaulle décide avec le gouvernement français de l’arrimer au franc français. Cet arrimage a connu plus tard une évolution avec la création de la zone euro. Cette parité est un frein à la compétition dans la mesure où l’euro est une monnaie forte et empêche les pays de la zone CFA de s’industrialiser et de pouvoir exporter les matières premières et les produits finis à des prix attractifs sur le marché mondial. Aujourd’hui avec la chute des cours des matières premières, les pays de la zone CFA sont obligés de recourir à des prêts auprès d’institutions financières telles que le Fonds Monétaire International alors même que des milliards sont déposés par ces pays au Trésor français.

Les principes de libre convertibilité et de libre circulation franc CFA/Euro

Ces deux principes importants de fonctionnement de la zone CFA favorisent les investissements français en zone CFA et le rapatriement des capitaux entre les pays de la zone et la France. Au même moment il est quasi impossible de transférer librement des devises entre les pays de la zone.

Après 70 ans d’existence, il est clair que le franc CFA n’a nullement contribué au développement des pays qui l’utilisent. Il est un frein à leur industrialisation et ne favorise par l’essor de leurs économies. Certains leaders africains ont commencé à abonder dans le même sens que beaucoup de critiques du franc CFA. Roch Marc Christian Kaboré, le tout nouveau président du Burkina Faso a dit : « Il y a des points de discussion et de réflexion qui sont en cours. Il est clair que tôt ou tard c’est une discussion qu’il faudra ouvrir au regard également des difficultés que traverse l’Europe depuis quelques années ». Idriss Déby Itno du Tchad a abondé dans le même sens : « Il y a des clauses qui sont dépassées. Ces clauses-là, il faudra les revoir dans l’intérêt de l’Afrique et dans l’intérêt aussi de la France.

Ces clauses tirent l’économie de l’Afrique vers le bas ». La France est ouverte à une évolution du franc CFA. Elle attend que cette démarche provienne des pays africains. Le ministre des finances de la France Michel Sapin a dit à ce sujet : « C’est la décision des Africains qui s’impose, pas la décision de la France. Et j’ai toujours montré ma très grande disponibilité s’il y avait des propositions d’évolution dans telle ou telle direction, de la part de tel ou tel dirigeant ».

Par: Fred SOSSOU

Source : http://regardsurlafrique.com/afrique-la-france-reconnait-apres-70-ans-que-le-franc-cfa-penalise-les-15-pays-qui-lutilisent/

         

  COTE D'IVOIRE: Le coup de fil de l’Elysée qui propose une porte de sortie honorable à Ouattara



 Pilleurs Afrique
         

Début mars, probablement le 5 mars de cette année, François Hollande a eu un entretien téléphonique avec son homologue ivoirien. Selon la DGSE qui livre cette information dans un rapport confidentiel rédigé par l’ancien ambassadeur de France à Abidjan Jean-Marc Simon, le président français a, à cette occasion, proposé une porte de sortie honorable au chef de l’état ivoirien qui bénéficierait également d’une amnistie s’il consent à partir sans bruit.

Sur la foi d’un rapport de la DGSE daté du 16 mars 2015, la France s’active à faire partir Ouattara du pouvoir en organisant une asphyxie de son régime. Ironie de l’histoire, c’est dans les mêmes conditions que Paris avait préparé la chute de Laurent Gbagbo avant de se résoudre, faute d’avoir réussi, à bombarder son palais. Mais le président français a également utilisé les vieilles ficelles habituelles pour demander à son homologue ivoirien d’accepter de partir. Selon ce document, Hollande a téléphoné à Ouattara, probablement le 5 mars de cette année, le document de la DGSE parle de onze jours avant sa rédaction, pour lui proposer une porte de sortie honorable.

Le président français avait également utilisé le même stratagème contre l’ex-président burkinabé Blaise Compaoré qui n’avait ensuite pas ménagé sa peine pour lui dire non. C’est d’ailleurs la même détermination qu’on lit chez le chef de l’Etat Alassane Dramane Ouattara qui, selon ledit document, se mobilise à la tête de son régime pour parer aux difficultés. A commencer par trouver les milliards nécessaires au fonctionnement de l’état chaque mois. A cette fin, le chef de l’état a élaboré des mesures de rétorsions visant en particulier les entreprises françaises qui sont désormais astreintes à payer cash leurs impôts. « Toutes les entreprises (essentiellement françaises) doivent désormais payer leurs impôts en cash ou sur un compte uniquement accessible par le frère cadet d'Alassane Ouattara qui se trouve être Directeur financier à la présidence et ministre chargé des affaires présidentielles. Ce circuit hermétique de collecte des fonds publics échappe ainsi au trésor public et au ministre du budget puis à celui de l'économie et des finances, tous réputés pourtant proches du clan Ouattara. Certaines des grandes entreprises françaises s’y plient parfois aussi. L’apprenant l’avocat JeanPaul Benoit a pu approcher, à Paris, le groupe de contact qui a découvert qu'il est notoire que son entreprise alimentait Ouattara en cash via des commissions sur ses activités caractérisées par un système de prédation entretenu par le clan familial grâce à de multiples sociétés domiciliées dans des états réputés peu regardant aux règles d'orthodoxie financière », précise le document. Mais l’Elysée mise sur le blocage des financements internationaux contre Ouattara dont les prévisions d’entrées d’impôts ne constituent que 51% du budget national. « Les rentrées fiscales s’annoncent mauvaises car elles sont en deçà des prévisions, ne représentant que 51% des lignes budgétaires prévues pour les marchés publics. La seule solution pour Ouattara réside dans les emprunts sur les marchés. Ouattara doit improviser des parades pour trouver les milliards de francs CFA supplémentaires nécessaires chaque mois au fonctionnement de l’administration et au financement des lourds projets d'infrastructures qui résument l’essentiel de son quinquennat finissant…

Le gouvernement ivoirien vient de trouver des parades pour s'opposer au financement total de la dette intérieure et ne rembourse que partiellement ses dettes, à commencer par 130 millions de dollars d’intérêts qu’il devait verser à un consortium de banques français dont le versement prévu pour fin décembre 2014 n'a toujours pas été honoré », souligne le rapport. Mais l’Elysée n’est pas dupe ; elle sait également que le régime de Ouattara bénéficie encore de soutiens actifs en France pour l’aider à lutter et à sortir de l’eau. Hollande sait par ailleurs qu’il n’est pas Sarkozy pour faire intervenir l’armée contre le palais du chef de l’état ivoirien. « La France ne devrait pas être en première ligne dans ce nouveau dossier qui pourrait s'annoncer épineux; parce que nous ne sommes plus dans la Françafrique. Et il y a les compagnons de route d'Alassane Ouattara encore aux affaires en France qui, refusant de renier leur amitié, probablement de bonne foi », note le document. Pour cette raison, le rapport préconise que L’Elysée envisage « de prendre pour nouvelle initiative d’écrire une lettre à Alassane Ouattara. Y sont (alors) reprises en fait les propositions qui lui ont été soumises par téléphone onze jours plus tôt-par François Hollande afin de lui offrir une porte de sortie honorable ». En guise de pressions supplémentaires, le rapport recommande à Hollande d’obtenir le soutien des autres chefs d’état africains de la Cedeao pour obtenir le départ du chef de l’état ivoirien. A cet égard, le rapport note clairement que « l’Elysée devra obtenir des autres pairs africains de la Cedeao et l'UA, qu’ils fassent de même ». Mais le groupe de contact, qui représente l’ensemble des multinationales françaises opérant en Côte d’Ivoire a sa propre opinion de ce qui pourrait être le dénouement de cette crise politique majeure à venir. Il propose un changement d’alliance, notamment au profit de la CNC et une amnistie au profit du chef de l’état qui ne serait alors pas contraint à l’exil s’il accepte de jouer le jeu. « Le groupe de contact suggère au ministre des Finances, une rencontre avec ses pairs de la coalition internationale ayant soutenu Ouattara contre Gbagbo à Paris avec, pour feuille de route, l’organisation de soutien international à la nouvelle coalition en Côte d'Ivoire. Les tractations devront se concentrer donc sur la personne même de Ouattara en précisant qu’il ne sera pas, en cas de retrait contraint à l’exil, puisqu’une amnistie pourrait être prononcée en sa faveur qui lui fera bénéficier d’un statut d’ancien chef d’Etat. La coalition, explique qu’elle n’envisage pas une guerre contre le régime, mais ‘‘une opération spéciale, ‘‘non violente’’ pour s’emparer de Ouattara ». Voilà qui est dit. L’histoire se répète donc en Côte d’Ivoire.

Sévérine Blé

Source : http://www.lecridabidjan.net/cote_d_ivoire__le_coup_de_fil_de_lelysee_qui_propose_une.html

  L’Afrique appelle la chine à cesser la pêche illégale publié le 12/01/2016 02:17:46)


 Peche Chinoise
         

Le mois dernier, les représentants de 24 pays d'Afrique se sont réunis au Cameroun et ont appelé la Chine à cesser la pêche au large des côtes ouest-africaine. Dans certaines régions, les pêcheurs chinois ont poussé leur homologues locaux vers le rivage, les privant de leurs moyens de subsistance et de leurs emplois.

Bisso Frederick, un ancien pêcheur de 32 ans, vend maintenant des sandwiches dans la ville camerounaise de Limbe, sur la côte ouest-africaine. Il dit que lui et ses collègues ont été forcés d'abandonner leur travail il y a trois ans.

Bisso dit qu'ils ont perdu leur travail à cause des pêcheurs chinois qui ont pris le contrôle de toutes les zones de pêche. Il ajoute qu'il s'inquiète que le gouvernement ait autorisé les étrangers à faire les petits boulots que les camerounais ont toujours fait.

Une étude réalisée en 2014 par le groupe environnemental Greenpeace, a montré que le nombre de bateaux chinois se livrant à la pêche dans les eaux d'Afrique a grimpé passant de 13 en 1985 à 462 en 2014.

Le rapport dit qu'il y a déjà eu 114 affaires de pêche illégale sur une période de huit ans dans les eaux de la Gambie, de la Guinée, la Guinée-Bissau, de la Mauritanie, du Sénégal et de la Sierra Leone. Les bateaux opéraient sans permis ou dans des zones interdites.

« En 26 jours, 16 cas de pêche illégale ont été recensés, impliquant 12 navires battant pavillon chinois et/ou appartenant à des entreprises chinoises dans les eaux guinéennes.« indique le rapport de Greenpeace

Selon Amadi Diop, qui est en charge du programme pour l'aquaculture et la pêche au nouveau partenariat économique pour le développement africain, cette activité illégale entraîne l'appauvrissement des pêcheurs africains et la destruction de l'environnement.

Il dit que les 24 milliards de dollars que la pêche génère chaque année sur le continent Africain sont menacés par les personnes qui pêchent beaucoup de poissons qui ne seront pas remplacés à cause des changements climatiques.

L'INVESTISSEMENT LOCAL

Emile Essema, chef de la commission régionale pour la pêche dans le golfe de Guinée affirme que le problème ne fait qu'empirer car de nombreux pays africains n'investissent pas dans le secteur de la pêche.

Le secteur de la pêche est encore négligé et c'est la raison pour laquelle les chefs d'états africains sont encouragés par l'Union africaine à consacrer ses efforts pour développer la pisciculture et l'aquaculture. Il ajoute que la pêche peut générer des richesses, résoudre la crise alimentaire et nutritionnelle, fournir des emplois à de jeunes chômeurs et développer les pays.

Le mois dernier, l'Union africaine a tenu une réunion à Yaoundé pour discuter de la question. Les représentants ont demandé aux états africains de consacrer davantage de ressources à la pêche et à améliorer la vie de plus de 90 millions de personnes qui sont impliquées dans des «activités de pêche à petite échelle».

Ils ont aussi demandé à la Chine de cesser les pratiques de pêche destructrices et de tirer profit des zones de pêche des pays africains.

Edith Mabanda

Oeil D'Afrique
Source : http://www.cameroonvoice.com/news/article-news-21872.html

1 – APRES LA CHINE, LE JAPON À L'ASSAUT DE L'AFRIQUE

 Le Japon en Afrique !
         
La peur d'être dépassé par son voisin et rival chinois sur le continent africain, a poussé les autorités japonaises à accroître son investissement en Afrique où il veut s'imposer comme un véritable leader économique.

C'est connu, l'Afrique, jadis chasse gardée de quelques puissances occidentales, est devenu une terre de convoitises pour les pays asiatiques. Ainsi, après l'Inde, et surtout la Chine, le Japon veut aussi s'investir davantage sur le continent noir.

Le Japon et la Banque africaine de développement (BAD) ont signé, le 27 août dernier à Nairobi, au Kenya, un accord de partenariat portant sur 3 milliards de dollars au profit du développement du secteur privé africain.

L'accord signé en marge du la 6e Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD VI) concerne la période 2017-2019.

Tenue pour la première fois en Afrique, l'édition de cette année avait surtout pour but de créer une nouvelle dynamique et trouver une porte d'entrée sur le continent , notamment en finançant les infrastructures économiques et énergétiques.

L'Afrique, continent jeune ou le potentiel est énorme devra être un véritable ambassadeur des technologies futures, et ces accords sont du "gagnant-gagnant ".

Le Japon a la volonté de stimuler une croissance induite par le secteur privé, et prévoit même une allocation supplémentaire en cas de réussite de ces projets. Bref, les pays se bousculent en Afrique et ne veulent pas être dépassés par leur ennemis d'hier. C'est tout bénef pour le continent.

Mahamat Zene Hisseine Bourma

Source : http://www.afriqueconnection.com/article/03-09-2016/le-japon-%C3%A0-lassaut-de-lafrique

Bob Denard, le sultan blanc des Comores

         

2 - Dévaluation du FCFA



         

Pourquoi l'Afrique francophone ne décolle pas ?

         

REVELATIONS Du Plus Gros COMPLOT de la FRANCE En AFRIQUE Noire Francophone

         

  La France peut-elle conserver son statut à l'exploitation des anciennes colonies ?

Le gouvernement français recueille auprès de ses anciennes colonies chaque année 440 milliards d'euros de taxes. France repose sur les recettes, pour ne pas sombrer dans l'insignifiance économique, prévient l'ancien président Jacques Chirac. Le cas illustre: Un monde juste est difficile, parce que les anciennes puissances coloniales elles-mêmes sont devenues tributaires de l'exploitation.

Dans les années 1950 et 60, a décidé les colonies françaises d'Afrique à devenir indépendante. Bien que le gouvernement de Paris a accepté les déclarations d'indépendance formelle, mais a appelé le pays à signer un soi-disant «pacte pour la poursuite de la colonisation". Ils y ont convenu d'introduire la monnaie coloniale française FCFA ( « Franc pour les colonies françaises en Afrique »), maintenir les écoles françaises et système militaire et d'établir le français comme langue officielle.

En vertu de cette loi, 14 pays africains sont encore obligés de stocker environ 85 pour cent de ses réserves en devises à la Banque de France à Paris. Ils sont sous le contrôle direct du Trésor français. Les pays concernés n’ont pas accès à cette partie de leurs réserves. Ne devrait pas suffire à ses autres 15 pour cent des réserves, ils doivent emprunter des fonds supplémentaires du Trésor français au prix du marché. Depuis 1961, Paris contrôlée de sorte que les réserves de devises étrangères du Bénin, du Burkina Faso, la Guinée-Bissau, Côte-d'Ivoire, Mali, Niger, Sénégal, Togo, Cameroun, République centrafricaine, Tchad, Congo, Guinée équatoriale et le Gabon.

En outre, ces pays doivent chaque année transférer leur «dette coloniale» pour l'infrastructure construite en France à Paris en tant que Silicon Afrique a rapporté en détail. La France prend environ 440 milliards d'euros par an. Le gouvernement à Paris dispose également d'un droit de premier refus sur toutes les ressources naturelles nouvellement découvertes dans les pays africains. Enfin, les entreprises françaises doivent avoir la priorité dans l'attribution des contrats dans les ex-colonies. En conséquence, il y a le plus d'actifs dans les domaines de l'approvisionnement, de la finance, le transport, l'énergie et l'agriculture dans les mains des sociétés françaises.

L'élite dirigeante dans chaque pays doit remplir aucun autre choix que les créances. Les dirigeants africains devraient refuser de menace d'assassinat ou de renverser le gouvernement. Au cours des 50 dernières années ont trouvé 67 coups détenus dans 26 pays africains. 16 de ces 26 pays étaient d'anciennes colonies de la France.

Un exemple de ceci est le premier président du Togo Afrique de l'Ouest, Sylvanus Olympio. Il a refusé de signer le «Pacte pour la poursuite de la colonisation". Mais la France a insisté pour que la compensation Togo pour l'infrastructure paie, qui avait construit les Français pendant la période coloniale. La somme équivaut à une année à environ 40 pour cent des ménages du Togo en 1963 et a apporté le pays juste indépendant atteint rapidement ses limites économiques.

En outre, le nouveau président du Togo a décidé de supprimer et d'imprimer sa propre monnaie nationale, la monnaie coloniale française FCFA. Trois jours après cette décision, le nouveau gouvernement a été renversé par un groupe d'anciens légionnaires étrangers et a tué le président. Le chef des Légionnaires, Gnassingbe Eyadema, a été converti 550 euros de l'ambassade française locale pour l'attaque, comme les Britanniques Telegraph a rapporté. Quatre ans plus tard Eyadema a été développé avec le soutien de Paris, le nouveau président du Togo. Il a établi une dictature tyrannique dans le pays d'Afrique occidentale et est resté jusqu'à sa mort en 2005 au pouvoir.

Dans les années suivantes, le gouvernement de Paris a gardé remontant aux anciens légionnaires étrangères pour renverser des gouvernements impopulaires dans les ex-colonies. Donc, ce fut le premier président de la République centrafricaine, David Dacko, renversé par les anciens membres de la Légion étrangère dans la 1966e année La même chose est arrivée au Président du Burkina Faso, Maurice Yaméogo, et le président du Bénin, Mathieu Kérékou. Et aussi le premier président de la République du Mali Modiba Keita, a été un coup d'Etat victime ex-légionnaires en 1968e Seulement quelques années plus tôt, il avait décidé d'éliminer la monnaie coloniale française.

En revanche, les autres puissances coloniales adoptées par de telles mesures. La Grande-Bretagne a dû apprendre déjà pendant la Révolution américaine de 1763 sa leçon. Cela a été déclenché par la décision de la Grande-Bretagne, les colonies américaines imposent le coût de la guerre française et indienne vient de se terminer. La manifestation a abouti à la "Boston Tea Party" et, enfin, dans la guerre révolutionnaire et la fondation des États-Unis en 1776. En 1778, le Parlement britannique le «Imposition de la loi Colonies» adoptée. Darin UK a renoncé à l'avenir sur les taxes sur les ventes dans les colonies «Amérique britannique» et «British West Indies".

Cela vaut également pour les anciennes colonies Australie et le Canada. Alors que ce sont toujours le «Commonwealth of Nations» et sont donc formellement la famille royale britannique, mais le Steuerhohheit est depuis la déclaration d'indépendance du pays au début du 20ème siècle, exclusivement avec les gouvernements locaux au plus tard.

L'ancienne puissance coloniale néerlandaise rejette plus d'impôt sur ses anciennes sphères d'influence en Amérique du Sud et en Asie du Sud-Est. En Asie du Sud-Est, les finances étaient au début du 20e siècle en raison de guerres dévastatrices si désastreuses que les Pays-Bas avaient leurs colonies soutiennent financièrement régulièrement. Le royaume séparé de la majorité de ses colonies au début du 19ème siècle. Récemment quitté les Antilles néerlandaises en Octobre 2010 le Royaume. Seules les îles des Caraïbes d'Aruba, Curaçao et Sint Maarten font encore partie du Royaume des Pays-Bas.

L'élite politique française d'autre part ne pense pas que dans mon esprit, d'éliminer les vestiges de l'époque coloniale et de rejeter les anciennes colonies en toute indépendance. Au contraire, il semble à Paris craintes l'emportent qui pourrait couler sans les recettes provenant de l'Afrique dans l'insignifiance économique. Même l'ancien président français Jacques Chirac a déclaré dans Mars 2008: «Sans l'Afrique la France glisser au rang d'un pays du tiers monde."

*** Recevoir la newsletter quotidienne des Nouvelles économique allemande. Les nouvelles courantes et exclusives les plus importantes histoires tôt le matin Prenez l'avantage de l' information. Inscrivez - vous à notre newsletter gratuite ici : Nouvelles économiques allemand | Publié: 15:03:15 01:12 Pm | 52 commentaires

source : https://translate.google.fr/translate?sl=de&tl=fr&js=y&prev=_t&hl=fr&ie=UTF-8&u=http%3A%2F%2Fdeutsche-wirtschafts-nachrichten.de%2F2015%2F03%2F15%2Ffrankreich-kann-seinen-status-nur-mit-ausbeutung-der-ehemaligen-kolonien-halten%2F&edit-text=

Voici le paradoxe :

  Nicolas Sarkozy: «Pas question de laisser les colonies françaises d’Afrique avoir leurs propres monnaies !» (publié le 06 février 2016 )



 Sarkozy et le FCFA
         

Apparemment, l’ancien président de la république Française s’est à nouveau illustré dans des propos choquants ce mardi.

Lors d’une interview à BFMTV, Il aurait dit que le meilleur moyen de préserver la bonne sante de l’économie française, c’était de maintenir le FCFA comme la seul monnaie utilisable dans les colonies française en Afrique.

”La France ne peut pas permettre que ces ancien colonies crée leur propre monnaie pour avoir le Control total sur leur Bank central. Si cela se produise, ca sera une catastrophe pour le trésor public qui pourra entraîner la France au rang de 20ème puissance économique mondial. Pas question de laisser les colonies française d’Afrique avoir leur propre monnaie ”

Qu’est ce que le Franc CFA ?

Le franc CFA (franc des colonies françaises d’Afrique) est le nom de deux monnaies communes à plusieurs pays d’Afrique constituant en partie la zone franc d’Afrique centrale (CEMAC) et la zone franc d’Afrique de l’Ouest (UEMOA).

Comment fonctionne le Franc CFA ?

Le principe 4 est le plus technique. D’abord, il faut préciser que la banque de France ouvre d’une part un compte pour chaque banque centrale (Un pour la BCEAO et un pour la BEAC), d’autre part un compte pour chacun des états membres des zones.

Voila comment cela fonctionne : lorsqu’un pays de la zone CFA exporte vers un autre pays que la France, il récolte des devises qui alimentent la Banque Centrale considérée. Et cette banque Centrale a alors obligation de transférer sur son compte ouvert à la Banque de France au moins 50 % de ses rentrées de devises. A ce jour donc, c’est la Banque de France qui gère 50 % des devises des pays des zones franc.

Enfin : il faut préciser que les instances de gouvernance et d’exécution de tout ce système (Conseil d’Administration, de surveillance, …) incluent des représentants de l’état français qui possèdent un droit de veto et qui sont payés pour préserver les intérêts de leur pays (Ce qu’on ne saurait leur reprocher par ailleurs).

Le franc CFA (franc des colonies françaises d’Afrique) est le nom de deux monnaies communes à plusieurs pays d’Afrique constituant en partie la zone franc d’Afrique centrale (CEMAC) et la zone franc d’Afrique de l’Ouest (UEMOA). En Afrique, les zones franc constituent des espaces monétaires et économiques. Ces ensembles, formés d’États et de territoires, sont issus de l’évolution et des transformations de l’ancien empire colonial français et d’États qui n’étaient pas des colonies françaises comme le Cameroun et le Togo (d’abord colonies allemandes), la Guinée équatoriale (espagnole) et la Guinée-Bissau (portugaise). Après l’accession à l’indépendance, la plupart des nouveaux États sont restés dans un ensemble monétaire homogène, dont le cadre institutionnel a été rénové et qui a été structuré par un système de change commun. Leurs devises sont des contre-valeurs à parité fixe avec l’euro, dont la valeur est garantie par le Trésor public français, dans le cadre du traité de Maastricht.

Source : http://regardsurlafrique.com/nicolas-sarkozy-pas-question-de-laisser-les-colonies-francaises-dafrique-avoir-leurs-propres-monnaies/

         

  1 873 ONG africaines portent plainte contre Nicolas Sarkozy pour «déstabilisation de l'Afrique»



L'ancien dirigeant français est dans le viseur d'un collectif d'ONG qui lui reprochent d'avoir engagé la France dans des opérations de déstabilisation de plusieurs pays africains, parmi lesquels le Gabon, la Guinée équatoriale et surtout la Libye. (publié le 4 décrmbre 2016, 15:27 )

Une coalition africaine, qui regroupe 1873 organisation non-gouvernementales du continent, a l'intention de poursuivre l'ancien chef de l'Etat français, Nicolas Sarkozy, pour «déstabilisation de la Libye, pillage, complicité de déstabilisation, tentative de déstabilisation du Gabon et de la Guinée équatoriale».

«L'Afrique a changé, l'Afrique ne se laissera plus dicter des lois de l'Occident. Nous mettrons fin aux pillages de notre continent par les Occidentaux et nous mettrons fin aux pillages des dirigeants africains irresponsables», a déclaré le représentant de cette coalition pour expliquer sa démarche.

La plainte concerne plusieurs théâtres d'opération : en Libye, l'implication de la France et «la complicité de ses marionnettes» est pointée du doigt, notamment à la suite de la mort de Kadhafi dans des circonstances encore floues, alors que des liens financiers entre Nicolas Sarkozy et Mouammar Kadhafi sont régulièrement évoqués.

Des tentatives de déstabilisation du Gabon et de la Guinée équatoriale sont également évoquées.

Aux côtés de Nicolas Sarkozy, on retrouve, parmi les accusés, les avocats William Bourdon et Robert Bourgui, ainsi que les ONG Sherpa et transparency International. La coalition a également annoncé avoir déposé une plainte contre l'ONU «pour avoir cautionné la déstabilisation de la Libye, provocant jusqu'à ce jour, des milliers de morts».

Si de telles tentatives avaient déjà été amorcées par le passé, la plupart ont échoué : leur impact est, dans la majeure partie des cas, de nature médiatique.

Source : https://francais.rt.com/international/30143-183-ong-africaines-porte-plainte-contre-nicolas-sarkozy-destabilisation-afrique#.WEZNAG75m1I.facebook

  Une alternative en Guinée Equatoriale qui fait peur à l’occident (publié le Jeudi 04 août 2014)



 Obiang Nguema
         

La Guinée Equatoriale et son président sont l’objet de la haine de l’Occident. Campagnes de dénigrement, maneuvres de déstabilisation. « Je n’accepte aucune leçon de gouvernance de la part de gens qui n’ont pas hésité à piller systématiquement et qui continuent de piller l’Afrique. Je n’ai aucun complexe vis-à-vis de dirigeants occidentaux » soutient Obiang Nguema.

« Nous regrettons la disparition du colonel Mouammar Kadhafi. Prendre le relais de son combat panafricain est difficile » – Teodoro Obiang Nguema, président de la République de Guinée Equatoriale

La Guinée Equatoriale et son président sont l’objet de la haine de l’Occident. Campagnes de dénigrement, maneuvres de déstabilisation. Une haine qui rappelle celle qui entourait la Jamahiriya libyenne de feu Kadhafi. « Vous savez, des Occidentaux cherchent à nous déstabiliser depuis des années. Ils ont envoyé des mercenaires, ils ont financé des coups d’Etat, ils ne s’arrêtent pas. Chaque année, à chaque moment, ils ne dorment pas. Pour eux, la Guinée équatoriale est un pays qui a beaucoup de richesses et ce n’est pas normal que les Africains puissent gérer eux-mêmes leurs propres richesses, s’il n’y a pas un tuteur qui vous dise faites ceci ou faites cela. Nous ici en Guinée, on se bat pour l’indépendance de ce pays », explique un des fils du président, Teodorin Obiang Nguema.

En prélude aux élections générales – sénatoriales, législatives et municipales – du 26 mai 2013, le chef de l’Etat équato-guinéen avait donné le 14 mai 2013, à Malabo, une conférence panafricaine de la presse, devant des journalistes venus d’Afrique (Cameroun, Côte d’Ivoire, Ghana, Nigeria, Comores, Bénin, Rdc, Congo-Brazza, Tchad, etc). Il y avait exposé une pensée panafricaine renouvelée, qui, deux ans après la destruction de la Jamahiriya libyenne où Moammar Kadhafi exerçait un leadership moral et politique sur l’Union Africaine – et auquel le président guinéen rendait hommage -, offre une alternative à un processus panafricain qui semblait brisé.

On connaît mal la Guinée équatoriale (1), pays important dans l’Afrique de l’Ouest, « nouvel eldorado pétrolier » qui entend « incarner aujourd’hui un nouveau modèle de développement pour l’Afrique » (2). Dans une Afrique qui va mal, où les interventions et les manipulations occidentales déstabilisent le contienent – Libye, Mali, Côte d’Ivoire, Centrafrique, sans oublier le « laboratoire » somalien -, la Guinée Equatoriale est un contre-exemple de stabilité. Depuis 2011, un processus de reconstruction de l’Etat et de développement de la vie démocratique de la République est en cours (3).

Eode et nos thèses sur l’Afrique

Les positions du président de Guinée Equatoriale rejoignent nos préoccupations. EODE voit le processus d’unification de l’Europe et de l’Afrique comme deux voies similaires, qui doivent se réaliser en symbiose. Cela signifie pas d’intervention occidentale en Afrique et vrai respect pour les états africains. Cela signifie aussi que la Méditerranée doit devenir un pont entre les deux continents et non une frontière, comme la conçoit l’UE et l’OTAN.

Cette vision de la Méditerranée, que nous avions été les premiers à développer au début des Années 90, comme un pont était précisément celle de la Jamahiriya libyenne. Dans les Années 2000-2010, cette vision était aussi largement acceptée et partagée par tous les grands acteurs des unions européenne et africaine (4). Et agaçait énormément la diplomatie américaine. Mais la guerre en Libye marque le grand retournement : destruction de la Jamahiriya, retour aux agressions et expéditions militaires occidentales en Afrique, étouffement des idées pan-africaines.

Tout cela va à l’encontre de notre vision d’un monde multipolaire. Le rôle central joué par le dialogue des cultures est bien oublié et nous assistons au retour en Méditerranée et en Afrique des thèses bellogènes du « choc des civilisations ». Le retour des thèses panafricaines à Malabo est donc pour nous un signe positif qui va dans l’autre sens.

Que dit le président Theodoro Obiang Nguema de l’Afrique?

Voici la synthèse des préoccupations évoquées par le numéro un équato-guinéen (d’après le résumé réalisé par Frédéric BOUNGOU et Alain NJIPOU d’après un article de cameroonvoice) :

* Il dénonce le retour au néo-colonialisme :

« … rechercher des solutions aux maux qui minent l’Afrique. J’ai été favorable à cet échange parce que le continent africain est méprisé à l’échelon international. L’Afrique a souffert des affres de l’histoire. D’abord la traite négrière qui a consacré la violation des droits de l’Homme. On ne saurait, de notre point de vue, transformer des humains en esclaves.

Ensuite la colonisation. Une période au cours de laquelle, l’Afrique a été spoliée. Exploitation de l’homme, exploitation de nos richesses. Ceux qui hier étaient le socle de cette exploitation sont aussi à la base des diverses crises qui secouent le monde. Je citerai la crise du néo-colonialisme, de l’exploitation de nos richesses…Le souci de certaines puissances est de voir comment elles peuvent avoir accès à nos richesses. C’est ce qui s’est passé en Libye où on a déstabilisé le pays pour pouvoir contrôler les matières premières.

La presse africaine doit faire son travail en informant les Africains non pas en faisant confiance aux gens qui veulent exploiter ou détruire l’Afrique. C’est à ce titre que nous continuons à demander des indemnités pour le dédommagement de l’Afrique, victime de l’esclavage et de la colonisation et aujourd’hui du néo colonialisme. L’Afrique est un continent déclaré pauvre. Si nous sommes pauvres, c’est à cause de l’exploitation de nos ressources. Ceux qui n’aiment pas l’Afrique utilisent des expressions dénuées de sens du genre «Biens mal acquis» alors qu’ils disposent des propriétés en Afrique. »

* Il développe une vision panafricaine après la mort de Kadhafi :

Le temps fort du discours du président, c’est l’hommage à la vision panafricaine de Moammar Kadhafi. Un discours courageux à l’inverse et à l’encontre de la propagande occidentale.

« Nous regrettons la disparition du colonel Mouammar Kadhafi. Prendre le relais de son combat panafricain est difficile. Ce d’autant que chaque pays a sa politique et quelques différences subsistent. Globalement, beaucoup de chefs d’Etat africains étaient d’accord avec les idées de Kadhafi et ont d’ailleurs soutenu celles-ci. Je ne peux pas prendre le relais. J’invite plutôt les autres chefs d’Etat du continent noir à être solidaires. Certains chefs d’Etat sont téléguidés par des puissances occidentales, ils doivent éviter de tomber dans le piège des manipulations exogènes à l’Afrique, car ces puissances ne veulent pas que l’Afrique avance. »

Le refus des diktats occidentaux

Dans cette optique anticolonialiste, le président Teodoro Obiang Nguema refuse les diktats occidentaux :

« Je n’accepte aucune leçon de gouvernance de la part de gens qui n’ont pas hésité à piller systématiquement et qui continuent de piller l’Afrique. Je n’ai aucun complexe vis-à-vis de dirigeants occidentaux. »

« Nous donnons la priorité à la coopération sud-sud, à la coopération interafricaine. Car nous devons d’abord resserrer nos liens. N’oubliez pas que cela fait seulement cinquante ans que nous nous sommes débarrassés du joug colonial. Il faut du temps pour mettre les bases du développement. Mais nous sommes optimistes et notre volonté est que l’Afrique grandisse. » « Nous n’attendons rien de la presse occidentale, pour agir dans le sens de construire l’Afrique (…) La presse occidentale donne une image négative de l’Afrique. »

Déjà le 31 décembre dernier, dans son « Message à la nation » , il dénonçait les puissances impérialistes et la campagne de désinformation dont la guinée équatoriale est victime : « ne soyez pas surpris car la guinée équatoriale est parmi les pays sélectionnés par les puissances en crise économique pour la déstabiliser. Le peuple jouit des grandes libertés politiques, économiques, sociales et culturelles, l’on observe un développement progressif de la démocratie (…) avec le développement des infrastructures économiques et sociales qui nous incite à continuer de travailler vers l’émergence de la Guinée équatoriale ».

Une vision régionale avec la Cemac

La Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale ou CEMAC est une organisation internationale regroupant plusieurs pays d’Afrique centrale, créée pour prendre le relais de l’Union douanière et économique de l’Afrique centrale (UDEAC). Le traité instituant la CEMAC a été signé le 16 mars 1994 à Ndjamena (Tchad) et est entré en vigueur en juin 1999. Son siège est à Bangui (République centrafricaine.) La CEMAC regroupe l’Union monétaire de l’Afrique centrale (UMAC) et l’Union économique de l’Afrique centrale (UEAC). La CEMAC est composée de 6 États membres : Cameroun, République centrafricaine, République du Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad.

Le président équato-guinéen a aussi une vision pour la CEMAC et la région :

« La politique d’intégration en zone de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale prône la libre circulation des personnes et des biens. Il faut cependant se garder de tomber dans le piège de la mauvaise interprétation de cette politique. Car nous devons contrôler le terrorisme, le trafic de drogue et d’armes, le grand banditisme… Toutes choses préjudiciables à une communauté qui aspire au développement.

En revanche, nous encourageons la libre circulation des hommes d’affaires, des étudiants, des scientifiques, cadres de la fonction publique et autres. En ce qui concerne l’implication de la Cemac dans la résolution de la crise en République démocratique du Congo, la solution est, de notre avis, dans la médiation politique. Les Congolais doivent eux-mêmes résoudre leurs problèmes. Ce que nous souhaitons, c’est que la Rdc vive dans la paix. Il s’agit d’un grand pays. Mais les conflits freinent les efforts de développement. Peut-être faudra-t-il une conférence nationale pour la stabilité du pays… »

Un nouveau discours en Afrique

La presse africaine ne s’y est pas trompée. C’est bien un discours nouveau en Afrique. Ecoutons l’analyse de Frédéric BOUNGOU (Le Messager via Cameroonvoice) : « Pour lui, c’est bien simple : pour se développer, l’Afrique doit se départir du joug néo colonial, ses dirigeants doivent cesser d’être des pantins au service de l’Occident, et penser d’abord et avant tout au bien-être de leurs concitoyens. «Je n’ai aucun complexe vis-à-vis des dirigeants européens», soutient-il par exemple. L’Afrique, selon lui, dispose de potentialités énormes : ses ressources naturelles. Il lui faut donc seulement la volonté de ses dirigeants pour la faire décoller économiquement. Ci-dessous la quintessence de cette conférence de presse. Une profession de foi ? Une vraie leçon à ses pairs africains, surtout… »

Vers un modèle Equato Guinéen

Nous soulignons que la Guinée Equatoriale était un Etat en reconstruction, où un processus élaboré de développement de la vie démocratique de la République est en cours. Dans un livre très dur pour le Pays, Samuel Denantes Teulade (5) évoquait déjà en 2009à propos de Malabo la possibilité d’« un nouveau modèle de développement pour l’Afrique ».

Le président Teodoro Obiang Nguema, qui définit son pays comme “un état social et de droit” (décembre 2012), développe aujourd’hui incontestablement une vision pour son pays. Revenons à sa conférence de presse de ce 14 mai 2013.

* Il insiste sur la reconstruction des institutions de l’Etat :

« L’avènement du Sénat participe d’une vision d’ensemble. Nous travaillons à la réforme de nos textes et lois pour que les Equato-guinéens participent effectivement à la gestion de la chose publique, à la vie politique. C’est dans ce cadre que de façon méthodique, nous voulons créer une chambre des représentants, mettre sur pied le Conseil économique et social, une Cour des comptes… Nous sommes dans un processus démocratique qui épouse les réalités de nos cultures, nos traditions, nos mentalités…Dans un processus électoral crédible, deux aspects fondamentaux sont importants pour mener à bien les opérations électorales. D’abord, les inscriptions sur les listes, le recensement des votants qui ont été bien conduits au point où un document de satisfaction a été signé entre les partis politiques de l’opposition et le gouvernement. Ensuite la question du matériel électoral, notamment les ressources financières. A ce titre, le gouvernement a remis des ressources financières appropriées aux partis politiques. Tous ces aspects sont réglés. Reste attendue, la participation des populations au vote proprement dit. »

* Il vise à « l’émergence de la Guinée équatoriale », selon les termes de Cameroonvoice :

« Le gouvernement de cette République travaille pour le bien-être des fils et filles de ce pays. J’en veux pour preuve, la construction des logements sociaux, la construction des routes, la création d’une Université nationale, la création des centres et autres structures éducatifs… Dans cette dynamique, la priorité est donnée à la main d’œuvre locale. Certes, nous n’allons pas faire avec ceux qui ne veulent pas travailler, mais je peux vous assurer qu’en Guinée, il n’existe pas un problème de l’emploi. Nous avons fait instaurer une loi qui veut que les entreprises implantées dans notre pays consacrent 75% du personnel recruté à la main d’œuvre nationale. En outre, ces entreprises doivent avoir leur siège social construit sur place parce que quand ces entreprises vont partir de la Guinée équatoriale, les bâtisses vont rester au profit des Equato-guinéens. Un programme économique destiné à l’horizon 2020 ambitionne de faire de la Guinée équatoriale un pays émergent, autosuffisant. Nous ne voulons plus compter sur la dépendance économique. »

* Il mise sur l’éducation, la formations des élites nationales :

« Pour parvenir à ce cap, cela passe par la formation. A l’horizon 2020, nous voulons que nos jeunes soient des universitaires. Nous voulons laisser une nation prospère à la postérité avec des jeunes dynamiques, bien formés. Il faut retenir que la Guinée équatoriale n’est pas encore un pays émergent. Mais nous aspirons à l’émergence qui ne viendra pas facilement ou si nous croisons les bras. Nous devons y travailler. C’est dans cette optique que nous travaillons pour développer tous les secteurs d’activité, de l’agriculture à l’éducation en passant par les infrastructures de base et de communication. »

* Enfin, il entend gérer les ressources naturelles et l’après-pétrole :

« Le programme économique qui ambitionne de faire de la Guinée équatoriale un pays émergent en 2020 prend en compte la nécessité de rechercher d’autres alternatives. C’est pour cela que nous mettons un accent particulier sur la formation des jeunes, des ressources humaines car il vaut mieux avoir un peuple éduqué, bien formé qu’une nation pourvue en ressources naturelles. Le progrès dépend des compétences nationales. Tous les plans de développement sont la résultante de la vision du peuple équato-guinéen. En 2020, on ne regardera plus le pétrole, mais un pays développé. »

Le temps semble venu, avec cette vision ambitieuse, et les moyens dont dispose le pays, « nouvel eldorado pétrolier », d’un modèle équato-guinéen pour l’Afrique …

Luc MICHEL pour EODE Think Tank /Avec Cameroonvoice – Le Messager (Cameroun) / 2014 04 08 / www.eode.org

Source : http://lafriqueadulte.com/2014/11/14/une-alternative-en-guinee-equatoriale-qui-fait-peur-a-loccident/

Comment la France pille le Cameroun et l`Afrique: La députée Française Eva Joly s’indigne (Posté par Regard Sur l'Afrique le déc - 31 - 2014 )


 Eva Joly s'indigne
         

Comment la France pille le Cameroun et l`Afrique: La députée Française Eva Joly s’indigne

Nous ne résistons pas à l`envie de publier pour nos lecteurs ces extraits du dernier livre de la députée française Eva Joly, détaillant les «crimes» de la France en Afrique en général et au Cameroun en particulier; elle parle notamment du massacre des Bamilékés par son pays.

Je n`avais rien compris à ce que l`écrivain Slimane Zeghidour appelle «le secret de famille de la République».

Lorsque j`ai pris en charge l`instruction de l`affaire Elf, j`avais en face de moi les puissants du pétrole français, je n`aimais pas leur arrogance, la façon qu`ils avaient de se servir dans les caisses, mais lorsqu`ils invoquaient les intérêts supérieurs du pays, j`étais prête à les croire.

Je sortais de plusieurs années en détachement au Ministère des Finances, entourée de hauts fonctionnaires intègres, d’une compétence absolue.

J`avais confiance dans les institutions de mon pays d`adoption. Je n`imaginais pas que la finalité des dirigeants des sociétés nationales du pétrole fut autre chose que le bien commun. Je traquais les dérives et non le système lui-même.

Pourtant au fil de mon enquête, j`ai découvert un monde souterrain. Magistrate, limitée par le cadre de ma saisine et des compétences nationales, je devais m`arrêter sur le seuil de certaines portes, qui menaient vers l`étranger.

Je découvrais des chemins qu`il aurait été passionnant de remonter, des connexions qui m`ahurissaient. Avec des chiffres, des comptes, nous avions sous nos yeux le déchiffrage d`un vaste réseau de corruption institutionnalisé, dont les fils étaient reliés en direct à l`Elysée.

Ce n`était pas mon rôle d`en tirer les conclusions politiques, mais j`en ai gardé l`empreinte. Nous avions dessiné alors un vaste schéma, que j`ai toujours avec moi. Il fait huit mètres une fois déplié.

Il serpente depuis le bureau d`un directeur des hydrocarbures d`Elf, jusqu`à des comptes obscurs alimentés par le Gabon, aux mains d`Omar Bongo: quarante ans de pouvoir et une difficulté récurrente à distinguer sa tirelire et sa famille d`une part, le budget de l`Etat et le Gouvernement d`autre part.

J`emporte souvent ce schéma avec moi, au fil des rendez-vous. Je l`étale sur les tables, un peu comme un capitaine au combat sort ses vieilles cartes.

Les positions ont sans doute varié, les techniques de camouflage se sont sophistiquées, mais le système est là: les tyrans sont des amis que la France a placés au pouvoir et dont elle protège la fortune et l`influence par de vastes réseaux de corruption; en échange ils veillent sur les intérêts et les ressources des entreprises françaises venues creuser le sol. Tout ce beau monde a intérêt à ce que rien, jamais, ne stimule ni les institutions ni l`économie des pays.

La France aide à appauvrir le Gabon.

Et si je m`arrête un instant au Gabon, qu`est-ce que j`y vois? Un pays riche qui exporte plus de treize milliards de dollars de pétrole brut par an et affiche un PIB par habitant largement au-dessus de la moyenne africaine (6 397 $)? Ou un pays pauvre où l`espérance de vie est estimée à 55 ans pour les femmes et 53 pour les hommes, ce qui leur laisse un an de moins que les Malgaches nés sur un sol sans pétrole? Le taux de mortalité infantile est au Gabon particulièrement élevé, le taux de vaccination contre la rougeole est de 40% contre une moyenne de 79% dans les pays en développement.

Voilà où en est le Gabon, chasse gardée de la France, fournisseur des trésors du pétrole et de l`uranium, fief de Total-Elf, la première capitalisation boursière française.

Si les habitants de Libreville n`ont pas bénéficié de la richesse de leur pays, c`est parce que la France s`est accaparée ses ressources minières, avec la complicité d`un Président, enrôlé dès son servicemilitaire par l`armée française et ses services secrets, placé à la tête du pays à 32 ans par Paris, il était alors le plus jeune Chef d`Etat du monde. La France contrôle son armée, ses élections et protège sa fortune.

En retour, Omar Bongo fait table ouverte plusieurs fois par an, Avenue Foch ou l`Hôtel Crillon, où il reçoit les hommes politiques, des publicitaires et les journalistes français qui comptent. Chacun se presse à ces audiences.

Dans les années 1990, un homme politique français de premier plan, alors en fonction, bénéficiait en parallèle d`un contrat de «consultant» signé par Omar Bongo et largement rémunéré. De Roland Dumas, le Président gabonais dit qu`il est un «ami intime». Prévoyant, il apprécie aussi NicolasSarkozy, venu «prendre conseil» en tant que candidat à l`élection présidentielle.

Lorsqu’au cours de l`instruction, nous avons perquisitionné au siège de la FIBA, la banque franco-gabonaise, nous avons consulté le listing des clients qui paraissait tenu à la plume sergent-major. C`était une sorte de Who`s Who de la France en Afrique, qui en disait long sur l`envers de la République et des médias.

La France fait semblant d`aider des pays qui sont riches en matières premières.

A ceux qui croient encore à l`aide désintéressée de la France en Afrique, il suffit de consulter les chiffres du PNUD (Programme des Nations Unies pour le Développement). La corrélation est régulière entre le montant de l`aide française et la richesse en matières premières.

En clair, celui qui n`a rien dans son sous-sol ne doit pas attendre grand-chose de Paris. Il n`est pas étonnant de retrouver le Gabon comme l`un des premiers bénéficiaires de l`aide publique française au développement. Le résultat est affligeant en termes de système de santé et d`éducation. L`argent s`est perdu en route. Il est justement fait pour cela.

Il ne s`agit pas d`une dérive mais d`une organisation cohérente et raisonnée. Dans chaque audition durant notre instruction, nous entendions parler de pressions physiques, d`espionnage permanent et de barbouzes.

Les perquisitions dans la tour Elf à la Défense livraient une moisson de documents révélant la confusion des genres, nous les transmettions au Parquet de Nanterre, qui se gardait bien d`ouvrir des enquêtes. Car Elf hier, Total aujourd’hui, est un Etat dans l`Etat, conçu par Pierre Guillaumat, un ancien Ministre de la Défense, patron des services secrets et responsable du programme nucléaire français afin de servir les intérêts géopolitiques de Paris.

La Norvège a utilisé son pétrole pour construire et assurer le paiement des retraites futures. La France se sert d`Elf Total pour affirmer sa puissance.

La compagnie intervient dans le Golfe de Guinée, au Nigeria, au Congo-Brazzaville, en Angola… Tous ces pays ont connu la guerre civile et la dictature, derrière laquelle la main française s`est fait sentir. Le chaos, lorsqu`il se produit, ne trouble pas le système. Il n`est qu’à voir l`Angola en guerre pendant des dizaines d`années, mais dont aucune goutte de pétrole, jamais, n`a raté sa destination.

Pendant la guerre, les affaires continuaient…les banques françaises, Bnp-Paribas en tête, ont même profité de l`occasion pour élaborer des montages financiers destinés aux pays en guerre, à des taux affolants, tout en sachant qu`elles ne prenaient pas le moindre risque. L`argent, là aussi, n`a pas été perdu pour tout le monde. C`est un miroir dans lequel il ne faut pas trop souvent regarder les élites françaises.

Depuis que j`ai ouvert le dossier Elf dans mon bureau de la galerie financière, j`ai voyagé physiquement et intellectuellement bien loin de la Seine et de ses quais gris et bleus…j`ai appris en marchant. A l`arrivée, le tableau est effrayant.

L`Afrique a refait de moi une Norvégienne, fière de l`être. Mon pays est riche, mais, il se souvient avoir été pauvre, un peuple d`émigrants regardant vers le nouveau monde américain.

Son esprit de conquête, ses allures vikings sont des traces d`un passé très lointain, vinrent ensuite les tutelles danoise puis suédoise, dont il fallut se libérer, Il envoya vers l`Afrique des missionnaires protestants, personnages austères au visage buriné, taillé par la parole chrétienne et l’œuvre humanitaire, plutôt que des nouveaux colons, comme on les croise encore dans les quartiers d`expatriés blancs.

Pendant que la France fondait Elf, la Norvège mettait en place l`exploitation des ressources de la mer du Nord, accumulant un fonds de réserve, aussitôt placé pour les générations futures et soigneusement contrôlé. Ce petit pays des terres gelées est devenu la première nation donatrice en dollars par habitant.

Bien sûr, les pétroliers norvégiens ne sont pas des enfants de chœur. De récentes enquêtes ont montré que certains d`entre eux ont versé des commissions et que la tentation d`abuser de leur pouvoir est permanente. Mais la Norvège n`a pas à rougir de ce qu`elle a fait de son pétrole. Ce que j`ai vu, les rapports internationaux qui l`attestent, est une œuvre d`espoir.

La République française, à la même époque, a mis en place en Afrique un système loin de ses valeurs et de l`image qu`elle aime renvoyer au monde. Comment des institutions solides et démocratiques, des esprits brillants et éclairés, ont-ils pu tisser des réseaux violant systématiquement la loi, la justice et la démocratie? Pourquoi des journalistes réputés, de tout bord, ont-ils toléré ce qu`ils ont vu? Pourquoi des partis politiques et des ONG, par ailleurs prompts a s`enflammer, n`ont-ils rien voulu voir?

L`Occident a fermé les yeux sur les crimes de la France

Je ne condamne pas. J`ai partagé cet aveuglement. J`étais comme eux, avant de glisser l`œil dans le trou de la serrure et de prendre la mesure de ce secret de famille: la France reste un empire et ne se remet pas de sa puissance perdue. L`indépendance politique a été largement une mascarade en Afrique de l`Ouest.

L`Occident a fermé les yeux, car la France se prévalait d`être le «gendarme» qui défendait la moitié du continent contre le communisme. Les Français ont laissé faire, car astucieusement, De Gaulle et ses successeurs ont présenté leur action comme un rempart contre l`hydre américaine. Elf était l`une des pièces maîtresses de cette partie géopolitique.

Le double jeu a été facilité par la certitude, ancrée dans les mentalités, que «là-bas, c`est différent». Là-bas, c`est normal la corruption, le népotisme, la guerre, la violence. Là-bas, c`est normal la présence de l`armée française, les proconsuls à l`ambassade ou à l`état-major, les camps militaires. Là-bas, c`est normal l`instruction des gardes présidentielles. Là-bas, c`est normal la captation des richesses naturelles.

D`ailleurs, «tout le monde fait pareil». Jeune ou vieux, de gauche ou de droite, nul Français ne songe à s`offusquer de voir nos soldats mener, presque chaque année, une opération militaire en Afrique, au Tchad, en Côte d`Ivoire, au Rwanda, quand tous se gaussent de cette Amérique venue faire la police en Irak, en maquillant d`un fard démocratique les intérêts géopolitiques et pétroliers de Washington. Il y a pourtant bien des symétries.

J`ai vu récemment un documentaire sur la guerre du Biafra, quatre ou cinq demi-heures de témoignage brut des principaux acteurs, sans commentaires. Je suis restée sans voix. A ceux qui sont nés après 1970, le Biafra ne dit rien. Dans cette région du Nigeria, riche en pétrole, une ethnie, chrétienne et animiste armée par la France, réclama l`indépendance. S`ensuivit une guerre meurtrière de trois ans, révolte financée depuis l`Elysée via des sociétés suisses.

La télévision française aimait alors montrer les enfants affamés que les militaires français ramenaient par avion pour les soigner, jamais elle ne laissait voir la cargaison de l`aller, remplie d`armes. A l`image maintenant, les anciens collaborateurs de Jacques Foccart, repus dans leurs fauteuils Louis XV, détaillent sans émotion ces montages illégaux. Les officiers, lieutenants d`alors, généraux d`aujourd`hui, racontent ce bon tour le sourire aux lèvres. Fin du documentaire. Pas un mot, pas une ligne dans les livres d`histoire.

La France au cœur de la guerre du Biafra et du massacre des Bamilékés au Cameroun

Des drames comme celui-ci, l`Afrique en contient des dizaines, soigneusement passés sous silence. Les massacres des Bamiléké au Cameroun par la France du Général De Gaulle, le génocide des Tutsi commis par un régime soutenu par François Mitterrand, les assassinats d`opposants, les manipulations d`élections.. Le passif de la France sur le continent africain n`a rien à envier à l`impérialisme américain en Amérique latine ou au Moyen-Orient.

Il est à la mode parmi les intellectuels français de se plaindre du mouvement de repentance qui s`est répandu depuis quelques années. Les bienfaits de la colonisation, à inscrire dans les manuels scolaires, ont même fait l`objet d`une proposition de loi, largement soutenue par les députés.

Bien sûr, l`histoire de la France en Afrique ou en Asie du sud-est a compté aussi des aventuriers sincères, exportateurs, instituteurs ou pionniers, qui ont fait corps avec les pays qu`ils ont découverts. A Madagascar, les Vazas, ces pieds noirs malgaches, ne cessent de louer devant moi l`état des routes et des infrastructures françaises au moment de l`indépendance.

Mais les peuples sont comme les familles. On ne peut pas faire le tri de la mémoire. Il est des secrets soigneusement cachés dont l`onde portée va bien au-delà d`une ou de deux générations. Les enfants héritent de tout: du malheur comme du bonheur, de la richesse comme des dettes.

La République française paie aujourd`hui la facture de son passé. Il suffit de dérouler la liste des appellations officielles des Maghrébins nés dans un département français avant 1962 ou sur le sol hexagonal depuis les années 1970. Par la loi, ils furent et sont des Français comme les autres.

Les gouvernements successifs n`ont pourtant cessé d`inventer des périphrases : «indigène musulman», «sujet africain non naturalisé», «JFOM» (Jeune français originaire du Maghreb), «jeune issu de l`immigration», «fils de harkis», «jeune des quartiers», «Arabo-musulman», «Français d`origine arabe», «Français musulman»…

La France vit encore comme si en Afrique, elle était chez elle, et comme si, ses enfants d`ascendance africaine n`étaient pas Français. Le développement de la Françafrique, notre tolérance vis-à-vis des réseaux, tout ramène à ce secret colonial, cet empire qui hante les esprits comme un fantôme. Oui, Total, la première entreprise française, est riche et prospère.

Mais la manière dont la firme s`est bâtie fait partie de l`héritage. Qui osera un jour rendre au Nigeria, au Cameroun, au Gabon, au Congo-Brazzaville ce que la France leur doit? Qui contestera les contrats conclus par Areva pour l`uranium du Niger ou ceux des mines d`or de Sadiola au Mali, deux pays parmi les plus pauvres du globe, qui ne touchent qu`une part dérisoire des richesses prélevées dans leur sol? La République a contracté une dette qu`il lui faudra bien honorer.

Notre prospérité est nourrie de richesses que nous détournons. A certains de ces sans-papiers qui risquent leur vie pour gagner l`Europe, il pourrait-être versé une rente au lieu d`un avis d`expulsion. Je rêve pour ce pays que j`aime, d`un réveil collectif.

Une France digne de son idéal et de son héritage de 1789 est incompatible avec la Françafrique: ce qu`une génération a fait, une autre peut le défaire. C`est possible.

Extrait de : La force qui nous manque - Eva Joly. Editions des Arènes (Paris) 190 pages. - Les intertitres sont de la rédaction .

Source : http://regardsurlafrique.com/comment-la-france-pille-le-cameroun-et-lafrique-la-deputee-francaise-eva-joly-sindigne/

3 - Obama Et les Jeunes Leaders Africains :

 Obama Et les Jeunes Leaders Africains
         

Un millier de jeunes leaders africains se réuniront du 1er au 3 août prochain pour le troisième Sommet présidentiel Mandela Washington Fellowship qui se tiendra à Washington. Dans le cadre de l’Initiative pour les jeunes leaders africains (Young African Leaders Initiative*, YALI), les participants pourront établir des relations avec des personnalités du monde des affaires, des responsables du gouvernement américain et aussi nouer des liens entre eux.

Mais le clou de l’évènement sera le town hall meeting présidé par Barack Obama.

Depuis 2014, le programme Mandela Washington Fellowship a permis à 2 000 jeunes Africains de venir passer six semaines aux États-Unis pour un stage de leadership. Les fellows sont envoyés dans l’un des 36 colleges et universités participant au programme, selon qu’ils s’intéressent aux affaires, aux questions civiques ou à la gestion publique. Certains fellows suivent également des stages de développement professionnel auprès d’organisations non universitaires.

Le programme Mandela Washington Fellowship n’est qu’un aspect de l’initiative du président Obama en faveur des jeunes Africains. Le YALI Network*, une communauté virtuelle, en est un autre. Au cours de l’année écoulée, le réseau a continué à se développer. Il compte maintenant près de 250 000 membres. Ces derniers ont accès à des cours en ligne gratuits sur différents sujets, allant du changement climatique aux droits de l’homme en passant par l’entrepreneuriat. Près de 130 000 certificats attestant qu’ils ont suivi la formation jusqu’au bout leur ont été décernés. En outre, les fellows sont nombreux à participer à des conversations en ligne mensuelles avec des experts de divers domaines, allant de Cathy Russel, l’ambassadrice des États-Unis pour les questions des femmes dans le monde, au secrétaire d’État américain John Kerry.

Le programme Mandela Washington Fellowship et le YALI Network visent tous deux à soutenir des jeunes Africains qui œuvrent en faveur d’un avenir meilleur pour leur communauté, leur pays et leur continent.

         

Barack Obama se consacrera à l’Afrique après son mandat (26 novembre 2016)

Barack Obama finira bientôt son mandat présidentiel, et a déjà décidé de sa prochaine mission. Le futur-ancien président des Etats-Unis se consacrera au développement du continent Africain.

Certains ont reproché à Barack Obama de ne pas avoir fait assez pour le continent de ses ancêtres. Le premier président Noir d’Amérique a pourtant lancé divers programmes dont « Power Africa » en 2013 visant à améliorer l’accès à l’électricité des 600 millions d’Africains qui en sont privé.

Egalement, au cours de son mandat, l’aide au développement accordée par les Etats-Unis au continent Africain a augmenté de 70 % pour atteindre un montant annuel de 8,5 milliards contre 5 milliards en 2007.

Mais d’après certains conseillers de la Maison Blanche, un engagement encore plus profond de Barack Obama est à venir une fois qu’il aura terminé son mandat.

L’ancien président se consacrera à la promotion de la démocratie et de l’égalité homme-femme sur le continent. Côté business, Obama devrait promouvoir l’entrepreneuriat et l’agriculture durable.

Un programme bien chargé pour l’ancien président qui devrait rencontrer de nombreux chefs d’Etats et compte bien mettre sa pierre à l’édifice Africain.

Source : http://afriquegraphique.com/2016/11/26/barack-obama-se-consacrera-a-lafrique-apres-mandat/

4 - Pourquoi l’Afrique anglophone se porte mieux que sa sœur francophone


 Premier TGV Africain au NIGERIA
Le premier TGV de l’Afrique de l’Ouest ne sera pas pour un pays francophone. C’est le Nigéria qui l’inaugure mi-juillet 2016.
Autres pays : Au moment où les pays de la Comesa, majoritairement anglophones, expérimentaient une croissance moyenne supérieure à 7%, les francophones de la zone franc peinaient à enregistrer une croissance de 5%. Les anciennes colonies françaises ont un sérieux retard sur leurs sœurs d’expression anglaise.

C’est un débat qui peut soulever des passions, mais les faits sont têtus et les chiffres plus éloquents que les analyses. Il suffit de jeter un œil sur l’indice de développement humain (IDH), pour s’en convaincre. Parmi les dix pays ayant le meilleur IDH du continent, seul le Gabon est un francophone d’Afrique subsaharienne avec 0,68, occupant la huitième place. Le pays d’Ali Bongo est devancé notamment par Maurice (0,78), Les Seychelles (0,77) et le Botswana (0,70), mais aussi par des pays d’Afrique du Nord, l’Algérie, la Libye, la Tunisie.

Il faut aller vers le bas du tableau pour voir une concentration de francophones. Le Niger, la République Centrafricaine et le Tchad ferment la marche avec un IDH compris entre 0,35 et 0,39, occupant par la même occasion les dernières place dans le monde, selon le classement du Pnud en 2015.

Croissance de 6% à 7% de la Comesa…

Si l’on se tourne vers les indicateurs comme la production ou le rythme de croissance de ces dernières années, on aboutit à des conclusions similaires. Les pays anglophones ont longtemps expérimenté une croissance de 6 à 7%. Selon, le Fonds monétaire international (FMI), les pays de la Comesa (marché commun de l’Afrique orientale et australe) ont enregistré une croissance régulièrement supérieure à 6%, entre 2004 et 2015. En 2010 et 2011, d’ailleurs leur croissance à même atteint 7,9 et 7,1%, hors produits pétroliers, souligne le FMI. Il convient de rappeler que sur 18 membres de la Comesa, seuls trois sont francophones, à savoir la RD Congo, les Comores et Madagascar.

… Contre 3,4 à 4,9% en zone franc

Pendant ce temps, les pays de ce qui est communément appelé Zone franc, à savoir les huit membres de l’Uemoa (Union économique et monétaire ouest africaine) et les cinq de la Cemac (Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale) enregistre une croissance moyenne beaucoup plus faible, sur la même période. Ainsi, par exemple, on passe de 3,4% en 2009 à 4,9% en 2015, avec un pic de 6,1% en 2012.

Cela se ressent évidement sur le PIB global des anglophones, qui hors Afrique du Sud, pèse pour 48% de la production subsaharienne, contre moins de 20%, pour les francophones.

Alors qu’est-ce qui explique une telle situation ?

La réalité est que l’activité économique est plus florissante chez les adeptes de la Langue de Shakespeare que chez les pays parlant français. Même le Rwanda qui est devenu un exemple de progrès en Afrique a changé de camp, adoptant l’anglais comme langue officielle. Au moment où les jeunes Dakarois ou Bamakois se projettent dans l’immigration, à Nairobi ou Kampala, on est plutôt orienté vers la création d’un business local.

Les 4 meilleurs réformateurs africains sont anglophones

Quand on jette, un œil sur le rapport Doing Business, on ne tarde pas à voir que le climat des affaires chez les anglophones d’Afrique subsaharienne est nettement plus propice. Le rapport publié en octobre 2015, montre que les quatre meilleurs réformateurs de leur environnement des affaires sont anglophones. Il s’agit notamment de Maurice, du Rwanda, du Botswana et de l’Afrique du Sud. Ils dépassent même les pays du Maghreb, à savoir la Tunisie et le Maroc qui arrivent respectivement à la cinquième et sixième position.

C’est dire qu’en général, il est plus facile de créer une entreprise et de recouvrer sa créance ou de procéder au règlement d’un différend quand on investit dans un pays anglophone que dans un pays francophone d’Afrique subsaharienne.

Conflit chez les grands pays francophones

Pour certains observateurs, les conflits ne facilitent pas le développement de l’Afrique francophone. On l’a vu notamment en République démocratique du Congo où pendant plusieurs années la croissance a été négative. Il a fallu retrouver la stabilité pour voir revenir la prospérité dans ce pays de 70 millions d’habitants. Ainsi, la RDC a enregistré l’un des meilleurs taux de croissance du continent entre 2010 et 2015, avec des croissances comprises entre 7,2 et 9,2%.

Mais ce rattrapage risque d’être terni par les prochaines électorales qui risquent de plonger le pays dans un nouveau conflit. Ainsi, le FMI projette une chute de la croissance qui pourrait passer à 5,0% et 5,1% en 2016 et 2017. D’autant que, les cours des matières premières qui portaient la production congolaise sont en chute libre.

Le franc Cfa, un frein

Un autre géant francophone d’Afrique a connu, lui également un conflit interne qui a sapé sa croissance pendant cinq ans. Il s’agit de la Côte d’Ivoire qui pèse, à elle seule, pour 40% du PIB de l’Uemoa. Par conséquent, le fait de rester sur une période aussi longue, dans un conflit n’a pas servi ses voisins francophones, en particulier.

Il y a également, la monnaie, à savoir le Franc Cfa, hérité de la colonisation et qui est arrimé à l’euro. Depuis quelques temps, les analyses se multiplient, critiquant ce mécanisme qui ne permet pas aux États africains francophones de mener une politique monétaire correspondant à la santé de leurs économies respectives. Car, le franc Cfa est piloté à partir de la Banque centrale européenne (BCE) qui reçoit les réserves des pays de l’Uemoa et de la Cemac.

Ainsi, il est impossible à ces francophones d’Afrique subsaharienne de relancer leurs exportations en jouant sur la flexibilité du taux de change. Car ce taux est fixé à 655 Fcfa pour un euro. C’est ainsi depuis 2001. La monnaie unique est un excellent outil. C’est une chose dont tous les analystes conviennent. Par conséquent, il faut garder le même espace monétaire, voire l’élargir à d’autres pays, cependant il faut que la banque centrale soit autonome.

Par ailleurs, il existe beaucoup d’autres explications. C’est le cas notamment du niveau d’infrastructures plus faibles dans les anciennes colonies françaises que chez leurs sœurs anglophones. On cite aussi l’étroitesse des marchés intérieurs. Car les pays anglophones, à la faveur d’une meilleur découpage au moment de l’indépendance, sont plus grand et donc possèdent plus d’habitants. Par conséquent, il est plus facile de développer une entreprise au Nigeria qui compte 170 millions de consommateurs potentiels qu’au Sénégal, qui n’en a que 14 millions.

Il me semble qu’il y’a d’autres facteurs fondamentaux qui sont oublies dans cette analyse. Que faites vous des richesses naturelles des le depart. Est ce que les autre pays d’Afrique ne sont pas naturellement plus gates par la nature que d’autres. Ensuite il y’a un petit amalgam entre UEMOA et francophone. Finalement, moi je ne crois pas du tout qu’une langue soit source de development ou de sous development. Le cas du Rwanda est mal choisi. si non il suffit que tous les pays deviennent Anglophones. Je suis sure que si l’on compte les Rwandais francophones sont encore plus nombreux que les Ewandais Anglophones. Le Rwanda est en train de reussir par ce qu’ils sont plus serieux et mieux organises. Tant que les pays aricains ne seront pas serieux et disciplines dans leur gouvernances et consistant dans l’application de leurs politiques publiques ce sera toujours la meme pagaille!

La France à éternisé la colonisation au service de ses intérêts économiques, en supprimant les monnaies africaines et en créant des banques privées appartenant aux colons et contrôlées par l’état français qui exploite les matières premières des colonies, alimente l’industrie française et utilise les colonies comme débouchés pour ses produits. Quinze pays africains subissent encore aujourd’hui, sauvagement, la main basse de l’empire colonial et des choix financiers indiqués par les intérêts de Paris…comment voulez vous que l’Afrique francophone se relève ??? Sans parler des valises d’argent qui transitent vers Paris…ni des aides au développement facturées et augmentées des intérêts…etc..etc.. Le discours du souverain Mohammed VI à Abidjan a clarifié la situation et sa phrase «Il n’y a plus de terrain acquis, pas plus qu’il n’y a de chasse gardée. Ce serait une illusion de croire le contraire» a été édifiante et les avait secoués.

Source: Afriquele360 Posted on 24 juillet 2016 by mirastnews in Economie

  Le premier TGV du Nigeria sera inauguré en Mars 2016, c’est un train d’une vitesse de 120 à 150 km à l’heure.


 Premier TGV Africain au NIGERIA 2
         

Ce TGV qui fera Lagos-Kaduna permettra aux populations de parcourir ces distances en moins d’une heure de temps. D’un cout total de 849 millions de dollar, le projet a été réalisé par la China Civil Engeneering Construction Company (CCECC).

Après leur fusion en 2014, les deux plus grandes entreprises chinoises de fabrication de Trains à grande vitesse (CNR et CSR) vont exporter leurs technologies en Afrique, douze pays prioritaire dont cinq africains : Angola, Éthiopie, Nigeria, Kenya, Zimbabwe.

Le nouveau groupe chinois viendra donc mettre en mal les leaders européens dans le secteur du train à grande vitesses notamment Alstom et Siemens, la Chine à elle seule disposant du plus grand réseau de TGV au monde, plus de 11 000 kilomètres.

Le mariage entre la Chine et le Nigeria scellé depuis 2008 avec l’arrivée au Pouvoir du président Yar Adua ne va pas se limiter au TGV.

En Novembre 2014 le gouvernement nigérian et le géant du rail China Railway Construction Corporation vont signer un accord pour la construction d’une ligne de chemin de fer de 1 400 kilomètres, un contrat record de 12 milliards de dollars pour construire une ligne ferroviaire longeant la côte du pays africain. La ligne de chemin de fer de 1 402 kilomètres reliera, en suivant la côte et en traversant notamment le delta du Niger, la capitale économique nigériane, Lagos, à la ville de Calabar (est) a la frontière du Cameroun. Il s’agira du plus gros contrat pour une entreprise chinois hors de Chine.

En Décembre 2013, le Kenya a lancé les travaux du TGV Nairobi-Mombasa financé par la Chine qui sera destinée à remplacer une ligne de chemin de fer vétuste datant de l’époque de la colonie britannique, les 1300 kilomètres devront permettre de rallier l’Ouganda et le Sud-Soudan.

Albin Njilo

Source : http://apr-news.fr/fr/actualites/le-premier-tgv-du-nigeria-sera-inaugure-dans-deux-mois

 Premier TGV Africain au NIGERIA 3
         

Le Nigeria lance la première ligne TGV d’Afrique de l’Ouest

Première économie du continent, le Nigeria aime faire les choses en grand. Aucun domaine n’y échappe. Après ses ambitions spatiales, le Nigeria vient d’achever la mise en place de ses premières lignes TGV dans le pays, mais aussi en Afrique de l’Ouest.

À Abuja, les citoyens habitués aux trains de 50Km/H vont devoir attacher leurs ceintures. En effet, un TGV a d’ores et déjà ouvert ses portes dans la ville à titre gratuit en attendant le lancement à la fin du mois par le président.

Les premiers passagers qui ont donc voyagé gratuitement ont pu tester le nouveau joyau national. Pouvant atteindre la vitesse de 150km, le premier train devrait permettre de réduire les accidents sur le tronçon Abuja-Kaduna (long de 180km). Ce parcours est employé en majorité par les travailleurs qui passent leurs semaines à Abuja et rentrent le week-end à Kaduna. A terme, le porjet, lancé par l’ancien président Goodluck Jonathan, devrait couvrir 54 stations disséminés dans le pays.

Source : http://www.aregialedis.com/nigeria-lance-premiere-ligne-tgv-dafrique-de-louest/


 Les Africains se mobilisent !





La République démocratique du Congo peut nourrir toute l’Afrique et les pays de l’Union européenne ( publié le 7 juillet 2008 )


La République démocratique du Congo peut nourrir toute l’Afrique et les pays de l’Union européenne, par Joseph M. Kyalangilwa / Avoir faim aux USA. La crise alimentaire se manifeste aussi aux USA : 35 millions de personnes sont en souci pour leur prochain repas. En Virginie, une « ferme de volontaires » cherche à donner un coup de main, par Thomas Spang / Bientôt de la nourriture pour animaux sur la table ?, par Thomas Spang / Une politique contradictoire

Quelques suggestions pour résoudre la crise alimentaire. Sélection de prises de position lors du débat urgent du Conseil national suisse du 12 juin 2008 sur la crise et la sécurité alimentaires / Des queues devant les boulangeries / Des terres fertiles pour la production d’éthanol / Qui a tellement intérêt à ce que les fermes laitières disparaissent ?, par Philippe Vuagniaux / « Défendre un pays sans baillis étrangers ni troupes étrangères », par Hans Bachofner / La guerre en Somalie : il faut briser le silence !, par Dr Mohamed Mohamud / Mensonges et crimes de guerre perpétuels risquent de faire périr la culture politique allemande, par Karl Müller / Arthur Bill – une vie sous le signe de l’engagement humanitaire, par Lisette Bors et Eliane Gautschi / 1958, de Gaulle et l’OTAN, par Jean-Paul Bled / Le « Groupe de travail Histoire vécue » a largement accompli sa tâche.

Source : http://www.voltairenet.org/article160921.html

         

Snowden: L’Afrique espionnée par les USA et le Royaume-Uni (10 décembre 2016)


 Snowden Afrique Espionnee
         

Nouvelles révélations des archives Snowden: les services de renseignement britanniques et américains espionnent massivement le continent Africain, notamment les communications via satellite.

Les documents révèlent que, non seulement, les gouvernements Africains sont espionnés, mais aussi les ONG, conseils d’administrations d’entreprises locale et même ambassades européennes sont mises sur écoute par les Etats-Unis et les Royaume Uni.

Les objectifs affichés des puissances occidentales sont la lutte contre le terrorisme, mais aussi la protection de leurs intérêts en Afrique. Les documents révèlent notamment que la République Démocratique du Congo est très espionnés pour ses ressources minières.

L’Union Africaine n’a pas réagit à ses révélations, de même que les chefs d’Etats Africains qui sont restés muets sur l’affaire.

Source : http://afriquegraphique.com/2016/12/10/swoden-lafrique-espionnee-usa-royaume-uni/

         


         


 

Cuba en deuil après la Mort de Fidel Castro


 Fidel Castro Commandante
           

Le temps était comme suspendu à Cuba 24h après l'annonce de la mort de l'ancien président cubain. Un deuil de neuf jours a été décrété et plusieurs cérémonies d'hommages sont prévues pour les jours à venir.



Passée l'annonce du décès de Fidel Castro, les Cubains commencent à partir de dimanche à observer une semaine de deuil ponctuée de plusieurs cérémonies d'hommage et d'une procession de quatre jours pour honorer le père de la Révolution cubaine. Point culminant de ces célébrations: les funérailles qui se tiendront le dimanche 4 décembre à Santiago de Cuba, dans l'Est, berceau de la Révolution. Ses cendres seront enterrées au cimetière Santa Ifigenia, qui abrite déjà la tombe du héros national de l'indépendance Jose Marti.

           


 Castro Et Mandela
           

  « Cuba est le seul pays qui est intervenu en Afrique pour défendre le droit des peuples à l’autodétermination, à la dignité et à la liberté » ( Entretien avec Salim Lamrani : Mondialisation.ca, 08 décembre 2016 )


Voice of America, qui a débuté ses émissions en 1942, est un service multimédias international financé par le gouvernement des Etats-Unis à travers le Broadcasting Board of Governors. La VOA diffuse environ 1 500 heures de nouvelles, d’informations, de programmes culturels et éducationnels chaque semaine, à l’intention de quelque 125 millions d’auditeurs, de téléspectateurs et de lecteurs. Lors de cet entretien avec l’universitaire Salim Lamrani*, VOA évoque le rôle de Cuba en Afrique, le pouvoir de Fidel Castro, la relation avec les Etats-Unis et la question des droits de l’homme.

Voice of America : Salim Lamrani, pourquoi une telle implication de Cuba en Afrique ? Les Cubains cherchaient-il ou cherchent-t-il à exploiter les ressources naturelles dont regorgent le continent ?

Salim Lamrani : Je crois qu’il faut rappeler les trois facettes qui caractérisent le personnage de Fidel Castro. C’est d’abord l’architecte de la souveraineté nationale qui a réussi à faire de Cuba une nation indépendante. C’est ensuite un réformateur social qui a mis au centre de son projet de société l’être humain en universalisant l’accès à la santé, à l’éducation, à la culture, au sport, aux loisirs. C’est enfin – et c’est là sa troisième caractéristique – un internationaliste qui a toujours tendu une main fraternelle aux peuples du Sud et notamment aux peuples qui luttaient pour leur émancipation. C’est ce qui explique l’intervention de Cuba en Afrique.

Cuba a joué un rôle déterminant dans la libération de l’Afrique australe. Il convient de rappeler ce que disait Nelson Mandela lors de son voyage à Cuba : « Quel autre pays pourrait prétendre à plus d’altruisme que celui que Cuba a appliqué dans ses relations avec l’Afrique ? ». Je crois que cette citation de Nelson Mandela répond en quelque sorte à votre question.

Contrairement aux autres nations qui sont intervenues en Afrique pour piller les richesses de ce continent, le seul pays qui est intervenu pour défendre le droit des Africains à l’autodétermination, à la dignité et à la liberté, c’est la nation cubaine, c’est le peuple cubain et c’est Fidel Castro.

Je crois que c’est ce qui explique la popularité de ce personnage non seulement en Afrique, mais également en Amérique latine et en Asie. Fidel Castro est perçu comme étant l’archétype du combattant contre l’oppression. Il est perçu comme étant le vecteur d’un message universel d’émancipation.

VOA : Oui, mais c’est quand même un personnage controversé, Salim Lamrani, – je m’excuse de vous interrompre – parce qu’en Occident nombreux se disent indignés par la pluie d’éloges après la mort de Fidel Castro. Pour eux, il était l’un des derniers dictateurs communistes de la planète qui s’était agrippé au pouvoir pendant près de cinquante ans, un homme qui a fait régner la terreur sur son île et qui est accusé d’avoir soumis les 11 millions de Cuba à la pauvreté collective.

SL : Aucun dirigeant au monde ne peut rester 30 ans à la tête d’un pays – puisque Fidel Castro a été Président de la République de 1976 à 2006 – dans un contexte d’hostilité, de guerre larvée avec les Etats-Unis sans un soutien majoritaire du peuple.

La diplomatie étasunienne installée à Cuba a été très lucide à ce sujet. Je fais référence à un mémorandum de 2009 rédigé par Jonathan Farrar, qui était chef de la Section d’intérêts des Etats-Unis à La Havane, dans lequel il dit que « ce serait une erreur de sous-estimer le soutien dont dispose le gouvernement particulièrement auprès des communautés populaires et des étudiants ». Je crois qu’il faut rappeler cette réalité.

Pour ce qui est de la pauvreté – vous avez parlé de la pauvreté – je regrette mais les institutions internationales contredisent votre point de vue. Selon l’UNICEF, le seul pays d’Amérique latine et du Tiers-monde à avoir éliminé la malnutrition infantile, c’est Cuba.

VOA : Nous nous souvenons de cette poignée de mains historique entre les présidents Barack Obama et Raúl Castro en décembre 2013. C’était à Soweto lors de la cérémonie d’hommage à Nelson Mandela, le signe qu’une page était en train de se tourner. Effectivement, un an plus tard, le rapprochement était annoncé. La mort de Fidel Castro va-t-elle rapprocher davantage Cuba et les Etats-Unis, d’après-vous ?

SL : Tout dépend, en définitive, des Etats-Unis parce qu’il faut rappeler que le conflit entre Washington et La Havane est asymétrique. Il y a, d’une part, une puissance, les Etats-Unis, qui impose des sanctions à Cuba. L’agression et l’hostilité sont unilatérales. Ce sont les Etats-Unis qui occupent de manière illégale et illégitime une partie du territoire souverain de Cuba (Guantanamo). Ce sont les Etats-Unis qui exigent un changement de régime.

Je crois que le Président Barack Obama a fait un constat très lucide lorsqu’il a accepté de dialoguer avec La Havane. Il s’est rendu compte que la politique d’hostilité était anachronique car elle remonte à la Guerre froide. Elle est cruelle parce que les sanctions économiques affectent les catégories les plus vulnérables de la population. En outre, elle est inefficace puisqu’au lieu d’isoler Cuba sur la scène internationale, elle a isolé les Etats-Unis. Même les alliés les plus fidèles des Etats-Unis exigent une levée des sanctions économiques, qui constituent le principal obstacle au développement du pays.

Je crois qu’il faudra poser la question au prochain président des Etats-Unis. Souhaite-t-il entretenir des relations cordiales et pacifiques avec Cuba ou souhaite-t-il revenir à une politique de confrontation et d’hostilité ?

VOA : Il y a eu cette mise en garde de Donald Trump. Il a menacé de mettre fin au rapprochement historique avec Cuba si La Havane ne donnait pas plus de contreparties en matière de droits de l’homme et d’ouverture économique. Qu’en est-il de l’ouverture économique de Cuba ?

SL : Un petit mot rapidement sur la question des droits de l’homme. Je crois que le Président Donald Trump qui exige des changements au niveau de la situation des droits de l’homme à Cuba serait inspiré de lire le dernier rapport d’Amnesty International sur Cuba et de le comparer avec celui sur les Etats-Unis. En comparant les deux rapports, on se rend compte que le plus mauvais élève n’est pas celui que l’on croit. Donald Trump et les Etats-Unis ne disposent pas de la légitimité nécessaire pour disserter sur la question des droits de l’homme.

Pour ce qui est du modèle économique, il faut rappeler que Cuba est une nation souveraine. Il revient donc aux Cubains de décider de leur système politique, de leur modèle social et de leur modèle économique. Ce n’est pas à Donald Trump ni aux Etats-Unis d’imposer un modèle et de parler d’économie de marché. Selon le Droit international, depuis le Congrès de Westphalie de 1648, il y a une égalité souveraine entre les Etats. Il y a un principe qui s’appelle la non-ingérence dans les affaires internes. Je crois donc que le système économique ne doit pas être imposé par une puissance étrangère.

* Docteur ès Etudes Ibériques et Latino-américaines de l’Université Paris IV-Sorbonne, Salim Lamrani est Maître de conférences à l’Université de La Réunion, et journaliste, spécialiste des relations entre Cuba et les Etats-Unis.

Son nouvel ouvrage s’intitule Fidel Castro, héros des déshérités, Paris, Editions Estrella, 2016. Préface d’Ignacio Ramonet.

Contact : lamranisalim@yahoo.fr ; Salim.Lamrani@univ-reunion.fr

Page Facebook : https://www.facebook.com/SalimLamraniOfficiel

Source : http://www.mondialisation.ca/cuba-est-le-seul-pays-qui-est-intervenu-en-afrique-pour-defendre-le-droit-des-peuples-a-lautodetermination-a-la-dignite-et-a-la-liberte/5561075

La source originale de cet article est voaafrique.com http://www.voaafrique.com/a/3619259.html

           

Fidel Castro, l'homme qui voulait débarrasser l'Afrique de l'impérialisme (Par Martin Mateso@GeopolisFTV | Publié le 26/11/2016 à 10H13, mis à jour le 26/11/2016 à 11H29 )

Il s'était juré de débarrasser l'Afrique de toute forme d'impérialisme. Fidel Castro a apporté son soutien aux luttes de libération sur le continent noir, en Afrique australe notamment. Les forces cubaines ont mené des batailles décisives qui ont abouti à l'indépendance de l'Angola, de la Namibie et de la Guinée-Bissau. Sa contribution à la lutte contre l'apartheid a été saluée par Nelson Mandela.

«Cuba n’est pas seulement latino-américain, mais il est aussi latino-africain ». Ainsi s’exprimait Fidel Castro le 2 septembre 1960 dans sa première déclaration qui proclamait le caractère socialiste de la révolution cubaine.

Dès 1965, le compagnon de lutte de Fidel Castro, l’argentin Ernesto «Che» Guevarra arrive dans le maquis congolais, peu après l’assassinat du leader indépendantiste Patrice Lumumba. Avec une centaine de cubains noirs, le guérillero veut prêter main forte aux rebelles congolais pour chasser le pouvoir «néocolonialiste» installé à Kinshasa. Cette première aventure se solde par un fiasco militaire.

A la différence du Congo, les opérations de guérilla que les Cubains menèront en Guinée-Bissau seront un succès. L'empire portugais s'écroulera comme un chateau de cartes.

Mais l’épopée militaire africaine démarre véritablement en Angola en 1975 avec l’opération «Carlotta», du nom d’une esclave noire qui avait trouvé la mort à Cuba en 1843, après avoir dirigé la rébellion d’un groupe d’esclaves. Le pays s’apprête à proclamer son indépendance sous la banière MPLA , le mouvement marxiste d'Agostino Neto, soutenu par l’URSS.

Mais deux autres organisations proches des Etats-Unis revendiquent le pouvoir : le Front National de Libération de l’Angola (FNLA) de Holden Roberto et l'Union Nationale pour l'indépendance totale de l'Angola, l’UNITA de Jonas Savimbi, lié au régime raciste de Prétoria.

Le sud-ouest Africain (Namibie), enjeu majeur pour l’Afrique du Sud

Pour l’Afrique du Sud, pas question de laisser s’installer un régime marxiste en Angola. Pas question non plus de mettre en péril son contrôle de la Namibie qu’elle a annexée illégalement. La révolution angolaise pourrait donner des idées à d'autres indépendantistes.

Pretoria envahit le territoire angolais. Ses troupes sont appuyées par les rebelles de Jonas Savimbi et ceux de Holden Roberto. Agostino Neto, lui, fait appel à Fidel Castro qui dépêche 35.000 soldats sur le front. Cuba parvient à stopper l’avancée de l’armée sud-africaine qui se retire du pays en mars 1976. Le MPLA proclame son indépendance le 11 novembre 1975. Mais le conflit n’est pas tout à fait terminé.

Cuito Cuanavale, la bataille historique

Cuba entre de nouveau en action en novembre 1987, alors qu’un nouvel assaut de l’armée sud-africaine est en cours dans le sud du pays. Les troupes sud-africaines et les rebelles de l’UNITA veulent laminer définitivement la jeune armée angolaise et contrôler la capitale Luanda.

Le gouvernement angolais fait appel à Fidel Castro. Ce dernier envoie 50.000 soldats pour affronter la puissante armée sud-africaine.

Les archives de la revue Afrique-Express donnent les détails de la bataille décisive qui s’est déroulée du 12 au 20 janvier 1988. Fidel Castro raconte : «Un flot d’unités et de moyens de combat traversa en vitesse l’Atlantique et débarqua sur la côte sud de l’Angola pour attaquer le sud-ouest en direction de la Namibie, tandis qu’à 800 km plus à l’Est, des unités choisies avancèrent sur Cuito Cuanavale pour préparer un piège mortel aux forces sud africaines qui avançaient vers cette grande base aérienne.»

La bataille de Cuito Cuanavale durera huit jours. Les troupes sud-africaines sont stoppées au prix de 4600 morts. Les Cubains se trouvent désormais aux portes du Sud-Ouest africain (actuelle Namibie). Ils exigent le retrait inconditionnel des troupes sud-africaines d’Angola.

Le 22 décembre 1988, un accord est signé à New York par l’Afrique du Sud, l’Angola et Cuba. L’Afrique du Sud capitule. Non seulement elle se retire de l’Angola, mais elle accepte aussi la tenue d’élections supervisées par l’ONU en Namibie. Le pays accède à l’indépendance en juillet 1991.

Il a brisé le mythe de l'invincibilité de l'oppresseur blanc

Dans son documentaire intitulé Cuba, une odyssée africaine, la cinéaste égyptienne Jihan Tahri consacre une séquence à la rencontre historique entre Fidel Castro et Nelson Mandela à la Havane, le 26 juillet 1991. Libéré en février 1990, l’ancien prisonnier de Robben Island a choisi Cuba pour son premier voyage à l’étranger. Il tient à rendre hommage au commandant Fidel Castro pour son soutien militaire à la lutte contre l’apartheid : «La défaite décisive des agresseurs de l’apartheid (en Angola, NDLR) brisa le mythe de l’invincibilité des oppresseurs blancs. Elle fut une inspiration pour tous ceux qui luttaient à l’intérieur de l’Afrique du Sud.»

De nombreux combattants du Congrès national africain ont reçu une formation militaire à Cuba. Aujourd’hui, note Augusta Conchighia dans Le Monde diplomatique, les noms des soldats cubains morts en Angola figurent avec ceux de tous les héros sud-africains sur le mûr du souvenir de Freedom Park à Pretoria.

Source : http://geopolis.francetvinfo.fr/fidel-castro-l-homme-qui-voulait-debarrasser-l-afrique-de-l-imperialisme-53459

Fidel CASTRO et Chè GUEVARA ONT AIDÉ L’AFRIQUE DES ANNÉES 1960 À VAINCRE LE COLONIALISME EN AIDANT PAR EXEMPLE PATRICE LUMUMBA AU CONGO !

           
Cuba, Une Odyssée Africaine 2 par

Pendant la Guerre froide, quatre adversaires aux intérêts opposés se sont affrontés sur le continent africain : Les Soviétiques voulaient étendre leur influence sur un nouveau territoire, les États-Unis entendaient s’approprier les richesses naturelles de l’Afrique, les anciens empires sentaient vaciller leur puissance coloniale et les jeunes nations défendaient leur indépendance nouvellement acquise.

Les jeunes révolutionnaires comme Patrice Lumumba, Amilcar Cabral ou Agostinho Neto firent appel aux guérilleros cubains pour les aider dans leur lutte. Et Cuba s’est mis à jouer un rôle central dans la nouvelle stratégie offensive des nations du Tiers-Monde contre le colonialisme.

 Hommage Fidel Castro
         

Fidel Castro, né le 13 août 1926 à Birán dans la province de Holguín et mort le 25 novembre 2016 à La Havane, est un ancien chef d'État cubain. Il est un des principaux dirigeants de la Révolution cubaine (qui renversa le régime dictatorial du général Fulgencio Batista), et est successivement Premier ministre de l'île de février 1959 à décembre 1976, puis président du Conseil d’État de Cuba, soit chef de l'État depuis la création de cette fonction et également président du Conseil des ministres (chef du gouvernement), jusqu’à sa démission pour des raisons de santé en février 2008. Le 24 février 2008, l’Assemblée nationale a élu son frère Raúl Castro pour lui succéder comme chef de l'État. Ce dernier assume l'intérim du pouvoir depuis le 31 juillet 2006. Fidel Castro occupe la fonction de Premier secrétaire du Parti communiste de Cuba, de la création de celle-ci en 1965 jusqu'au 19 avril 2011, date à laquelle Raúl Castro lui succéde à ce poste.

Son gouvernement est régulièrement dénoncé dans les médias comme étant une dictature. De nombreux observateurs, think-tank et ONG comme Amnesty International ont critiqué des dérives autoritaires. Le journaliste cubain en exil Jacobo Machover parle même de « pouvoir absolu ».

Cette vision est contestée par ses partisans : Castro jouit d'une certaine popularité auprès d'hommes politiques (Hugo Chávez, Evo Morales) et d'intellectuels (Eduardo Galeano, Adolfo Pérez Esquivel) en Amérique latine, en Afrique (Nelson Mandela), en Europe (Danielle Mitterrand, Jack Lang, Jean-Luc Mélenchon) et même aux États-Unis, où le révérend Jesse Jackson, ancien candidat à l'investiture du Parti démocrate pour l'élection présidentielle américaine, déclara en 1984 que Fidel Castro était « le politicien le plus honnête et le plus courageux qu'il ait jamais rencontré ».

Fidel Castro, son frère, le lieutenant Raúl Castro, et le docteur Ernesto Guevara (dit « le Che ») ont donné à la révolution, officiellement nationaliste au départ, une orientation « marxiste-léniniste » au début des années 1960, au moment de son affrontement avec les administrations américaines de l'époque. Le pays se rapprocha alors de l'Union des républiques socialistes soviétiques (URSS). À la suite de la révolution, le gouvernement cubain, sous l'impulsion de Castro, de son frère et de Che Guevara, instaura progressivement une république socialiste à parti unique. La constitution cubaine garantit que le parti ne prend pas position sur les élections et qu'il ne désigne pas de candidats, ces derniers sont proposés par les citoyens lors des réunions d'ouvriers et de quartiers.

Il est également député de Santiago depuis 1976, et Premier secrétaire du Parti communiste de Cuba depuis sa refondation en 1965. Réélu tous les cinq ans, Fidel Castro a été au pouvoir face à dix présidents des États-Unis (Eisenhower, Kennedy, Johnson, Nixon, Ford, Carter, Reagan, George H. W. Bush, Clinton et G.W. Bush).

           

           

           

           

           

  Ce que la majorité des Africains ignorent de Mouammar Kadhafi. (Publié le 22 Octobre 2012)


         

Un jour, j’ai demandé à un compatriote ivoirien s’il savait pourquoi les Camerounais étaient autant mobilisés au sujet de la crise ivoirienne, que ne l’ont été les Ivoiriens eux-mêmes? Il m’a répondu qu’il n’en savait rien. Alors, je lui ai fait comprendre que leur réaction était, avant tout, très liée à leur passé, leur histoire, et la rancœur qu’ils entretiennent à l’égard de la France.

Le Cameroun est l’un des rares pays africains à avoir combattu durement les colons français. Des centaines de milliers de Camerounais ont péri pour défendre leur dignité. Cette histoire-là, souvent occultée dans les livres d’Histoire écrits par qui vous savez, est encore vive dans la conscience collective de la plupart des Camerounais. C’est pour cette raison qu’ils sont souvent enclins à réagir à chaque fois que les impérialistes s’investissent à déstabiliser un pays africain. Pis, c’est un peuple qui s’instruit beaucoup.

Je le dis souvent : nos actions dépendent de notre manière à lire l’Histoire. Si vous lisez l’histoire dans le sens de ceux qui prétendent être les « maîtres du monde », alors votre jugement sera orienté dans le sens de ce qu’ils vous racontent. Voilà pourquoi, par exemple, certains Africains, s’alimentant auprès de CNN, France 24 ou Radio-Canada, traitent encore aujourd’hui Mouammar El Kadhafi, de « terroriste », de « fou », de « dictateur » et que sais-je encore. Peu d’Africains connaissent réellement l’Histoire de cet homme, l’un des plus grands, pour ne pas dire le plus grand leader politique, que le monde ait connu. Combien d’Africains savent, par exemple, que la Libye de Kadhafi a plus investi en Afrique que toutes les institutions financières occidentales (FMI, BM, Club de Paris, etc.) réunies? Combien de Congolais savent que l’une des raisons ayant mené au renvoi du jeune Kadhafi de l’École secondaire de Sebha (au Fezzan) est qu’il organisât une immense manifestation pour protester contre l’assassinat de Patrice Lumumba? Combien d’Africains savent, par exemple, que si les État africains ont résisté à l’entrée de l’Africom sur le continent, c’est parce qu’à chaque fois que les USA leur offraient des fortes sommes d’argent pour qu’ils acceptent l’Africom, Kadhafi offrait le double pour les en dissuader? Pourquoi Kadhafi était-il autant opposé à l’entrée d’Africom sur le continent? Comme on l’a relevé en ce qui concerne les Camerounais, ce comportement du Guide de la Jamahiriya arabe libyenne, était lié à l’histoire de son pays. Sous le roi Idriss, le pantin des Anglo-saxons, le royaume de Libye hébergeait plusieurs bases militaires américaines et britanniques, notamment la base anglaise d’El Adem, près de Tobrouk, et la base de Wheelus Field près de Tripoli, où séjournaient quinze mille agents techniques, civils et militaires américains. Ces bases─ des états dans un état─ ont servi au ravitaillement des Israéliens, en armes, en munitions et en vivres durant la guerre de six jours─ c’est sans compter l’apport déterminant du pétrole libyen qui permit aux tanks de Moshé Dayan d’infliger une irrémédiable défaite aux États arabes. Nasser, « l’idole » de Kadhafi, a même voulu se suicider. Le jeune Mouammar gardera un mauvais souvenir de cet événement; et c’est pour cette raison qu’il fermera ces bases une fois au pouvoir.

L’autre grand mensonge inséré dans la tête des Africains ─ et du reste de la planète d’ailleurs─ sur Kadhafi, c’est celui du parrain du terrorisme international. On prétend encore aujourd’hui que Kadhafi est le responsable premier de l’attentat de Lockerbie; pourtant la justice écossaise a fini par statuer que ce n’était pas le cas, que des enquêteurs se sont livrés à des manipulations avec l’assistance de la CIA. Un des témoins clés dans l’affaire LOCKERBIE, l’ingénieur suisse Ulrich Lumpert a complément lavé la Libye de tout soupçon dans cette affaire. « Je pense qu’on a essayé de modifier la pièce à conviction intentionnellement. Je pensais que cette pièce devait servir à accuser la Libye, on voulait la rendre coupable pour des raisons politiques mais ce retardateur a été intentionnellement ajouté après coup aux pièces à convictions », a déclaré M. Edwin Bollier, le patron de Lumpert. Et il n’est pas le seul à penser ainsi. En 2005, selon un ancien haut responsable de la police écossaise, désirant rester anonyme et qui avait participé à l’enquête, la CIA avait « écrit le scénario » accusant la Libye. La pièce à conviction décisive, le fragment de détonateur qui a fait l’actualité à l’époque, aurait été monté de toute pièce par des agents de la CIA qui enquêtaient sur l’attentat. Pourtant pendant plus de 20 ans, ce pays a subi un embargo sans précédent des USA et de leurs alliés.

On prétend encore aujourd’hui que la Libye de Kadhafi est responsable de l’attentat contre le vol UTA 772 survenu au-dessus du désert du Ténéré alors qu’il est maintenant connu que cela n’est pas vrai non plus, que les auteurs étaient Iraniens et dans une moindre mesure Syriens, mais pour des raisons liées à la géopolitique de l’époque─ les USA voulaient envahir l’Irak et avaient besoin de l’appui irano-syrien─, on trouva un bouc émissaire commode : la Libye de Kadhafi. La FBI et la CIA manipulèrent l’enquête avec l’aide de quelques responsables du Congo-Brazza pour empêcher que la justice ne remonte aux principaux commanditaires. Les déclarations du journaliste d’investigation français Pierre Péan, qui a enquêté sur cette affaire pendant plusieurs années, en disent long : « Ce que j’ai trouvé est littéralement inouï. J’ai eu moi-même parfois du mal à croire à ce que je découvrais. » Une terrible histoire de manipulation à la sauce américaine, constituant une aubaine pour les dirigeants français empêtrés dans des transactions clandestines douteuses afin de faire libérer les otages français détenus au Liban contre promesses faites à l’Iran et au Hezbollah.

On nous a aussi dit que Kadhafi battait tous les records d’abus des droits humains, que sous son règne, les femmes n’avaient pas de droit─ c’est d’ailleurs ce que confirme Annick Cojean, journaliste au Monde dans un livre-torchon qui vient de paraître. Questions : sur quels éléments se basent les organisations qui prétendent que sous Kadhafi, les abus des droits humains étaient systématiques? Comment comprendre que le peuple libyen, soi-disant soumis à la terreur de son Guide, ait choisi de rester dans son pays, à la place de demander asile comme le font la plupart des Africains soumis aux diktats des régimes tyranniques, clients de l’Occident? Comment comprendre qu’au moment même où les terroristes de l’OTAN bombardaient la Libye, près de 90% de Libyens soutenaient leur Guide selon un magazine maghrébin? Les Libyens sont-ils masochistes à ce point? Ou les « faiseurs d’opinions », au service des intérêts obscurs, ont voulu nous mener en bateau? Était-il dictateur selon les Occidentaux et leurs laquais africains ou selon le peuple libyen? S’il l’était réellement, était-ce aux Occidentaux de le faire partir ou cette tâche n’incombait-elle pas aux seules populations libyennes? Pourquoi les Libyens acceptent-ils de former un bouclier humain pour défendre leur leader si diable était-il? Hier, des bombardiers canadiens ont dû annuler une mission sur Tripoli car confrontés à une foule immense venue défendre son Guide. Les faits parlent d’eux-mêmes.

Quant aux droits des femmes, que disent donc les faits? Avant l’arrivée de Kadhafi au pouvoir, les femmes n’avaient pas vraiment de droit. À peine arrivé au pouvoir, le colonel Kadhafi remet en question les interprétations archaïques des oulémas concernant les femmes. « Farouchement progressiste, il est convaincu que l’émancipation de la société passe par elles » écrit Hélène Bravin, auteur d’un livre paru l’année dernière sur le Guide de la révolution libyenne. Pour lui, les femmes doivent travailler sans renier pour autant la tradition. Ses chevaux de bataille seront la polygamie, les conditions du divorce, le célibat dans le cas où les mères ne peuvent élever leurs enfants─ il donnera lui-même l’exemple en divorçant de sa première femme, Fatiha, la fille du chef de la police royale d’Idris 1er. Une pension alimentaire est imposée aux hommes divorcés. L’une des grandes réalisations sociales au cours de l’année 2010 a été l’exécution en octobre d’un programme de lutte contre les violences conjugales sous la supervision du service de protection de la famille et des femmes victimes de violence relevant de l’Association caritative libyenne Waatassimou. Après la mort de Kadhafi, les « grands démocrates » du Conseil national de transition (CNT), soutenus par leurs amis de l’OTAN, ont annoncé les couleurs de la nouvelle Libye : la législation du pays sera fondée sur la loi islamique, la charia. Fin du divorce et retour de la polygamie. Les femmes libyennes sont servies.

Autres choses qu’on ne vous dit pas de la Libye sous Kadhafi : l’électricité et l’eau à usage domestique étaient gratuites, le coût de la vie en Libye était beaucoup moins élevé que dans plusieurs pays occidentaux, si pas tous; les banques libyennes accordaient des prêts sans intérêts; les citoyens n’avaient pas d’impôts à payer, et la TVA n’existait pas; l’État a investi beaucoup d’argent pour la création de divers emplois; le PIB/hab était de 13300$, 81è rang mondial, donc avant l’Argentine, l’Afrique du Sud et le Brésil. Le taux d’alphabétisation moyen était de 82.6 %, le principal atout du système éducatif libyen était d’être gratuit et de permettre aux meilleurs étudiants de poursuivre leurs études supérieures (doctorat voir master) à l’étranger en bénéficiant d’une bourse du gouvernement. Tout étudiant diplômé recevait le salaire moyen de la profession du cursus choisi s’il ne trouve pas d’emploi. Le pays a instauré un programme de prestations sociales lancé en mars 2008 par Mouammar Kadhafi. Sur le plan social, l’année 2010 a été couronnée de succès selon le premier rapport sur les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD). La Libye n’avait pas de dette contrairement à la France (233 milliards $), aux USA (16000 milliards$), au Canada et à la Grande-Bretagne. Le prix pour l’achat d’une voiture était au prix d’usine; lorsqu’un couple se mariait, l’État payait le premier appartement ou maison (150 mètres carrés). Il existait des endroits nommés « Jamaiya », où on vend à moitié prix les produits d’alimentation pour toute famille nombreuse, sur présentation du livret de famille.

Pour un tyran dans un pays sous embargo pendant des années, c’est quand même étonnant comme politique sociale!

Beaucoup d’Africains ont souvent avancé que Kadhafi est un fauteur de trouble impliqué dans la déstabilisation de plusieurs pays du continent. Cette assertion en apparence exacte, souffre néanmoins d’une analyse objective élargie de la politique étrangère libyenne dans les années 70-80. Car l’intervention de la Libye dans plusieurs pays africains fut motivée par un facteur important que nombre d’observateurs n’ont presque jamais pris en compte : la lutte contre l’influence israélienne, puisque qu’au début des années 1970, plus de vingt États d’Afrique sub-saharienne sont liés par des accords de coopération avec Tel-Aviv qui, en outre, disposait sur place de quelques 2800 experts en tous genres, représentant 60% de l’effectif total des coopérants israéliens présents dans les pays en voie de développement. Comme l’écrivit le journal israélien Haaretz, le 8 décembre 1972, Tripoli a réussi non seulement à saper les relations d’Israël avec l’Afrique noire, mais également à démystifier la capacité de l’État hébreu à répondre efficacement aux pressions politiques provenant de ses adversaires arabes. » Le point culminant de cette offensive libyenne a été la rupture des relations entre Israël et nombre d’États africains à la mi-1970. Le Tchad sera également le lieu d’un affrontement larvé entre la Libye et les puissances occidentales en tête desquelles les États-Unis et la France.

Le 20 octobre 2011, Mouammar El Kadhafi, le guide de la révolution libyenne, est assassiné par des membres des forces spéciales occidentales et leurs alliés d’Al-Qaïda, dans la ville de Syrte. Mais avant de l’abattre comme un chien, sans égard pour le droit international, l’OTAN qui a piloté l’opération du début à la fin, a tenu à massacrer des dizaines de milliers de civils libyens; elle a réduit la Libye en cendre au nom de ses « nobles principes démocratiques ». Un an après le carnage, la Libye peine à se relever; des groupes armés pullulent comme des champignons, le nettoyage ethnique des noirs se poursuit à rythme effréné, le pays est bord de l’éclatement… Et pourtant, les « enseignements de la démocratie de marché» de la première agence terroriste de la planète (OTAN) nous avaient promis monts et merveilles, une Libye nouvelle et prospère. This is how online binary options trading from Nigeria works if you are trading from,/a> Nigerian binary options trading websites and brokers.

Un an après sa mort, Kadhafi est encore vu par certains Africains comme le « terroriste », le « maître déstabilisateur » de plusieurs pays africains, le « fou », le dirigeant fantasque qui vouait une haine démesurée envers l’Occident. Ces Africains reprennent à leur compte le discours des médias occidentaux, outils des mêmes impérialistes─ qu’ils critiquent à longueur de journées─ qui assujettissent le continent noir depuis maintenant deux siècles. À qui la faute ? À l’hégémonie culturelle occidentale dans laquelle baignent plusieurs d’entre nous et à notre propre paresse intellectuelle. Souvent, nous reconduisons le discours dominant et convenu des élites occidentales et de leurs machines à mensonges (médias, experts, et autres), sans un minimum d’esprit critique.

Par PATRICK MBEKO

Source : http://oeildafrique.com/ce-que-la-majorite-des-africains-ignorent-de-mouammar-kadhafi/

Les mensonges de la guerre de l'occident contre la Lybie



A- Les vraies raisons de la guerre en Lybie

1-Premier satellite Africain RASCOM 1

C’est la Libye de Kadhafi qui offre à toute l’Afrique sa première vraie révolution des temps modernes : assurer la couverture universelle du continent pour la téléphonie, la télévision, la radiodiffusion et de multiples autres applications telles que la télémédecine et l’enseignement à distance ; pour la première fois, une connexion à bas coût devient disponible sur tout le continent, jusque dans les zones rurales grâce au système par pont radio WMAX.

 Premier Satellite Africain
         

L’histoire démarre en 1992 lorsque 45 pays africains créent la société RASCOM pour disposer d’un satellite africain et faire chuter les coûts de communication sur le continent. Téléphoner de et vers l’Afrique est alors le tarif le plus cher au monde, parce qu’il y avait un impôt de 500 millions de dollars que l’Europe encaissait par an sur les conversations téléphoniques même à l’intérieur du même pays africain, pour le transit des voix sur les satellites européens comme Intelsat. Un satellite africain coûtait juste 400 millions de dollars payable une seule fois et ne plus payer les 500 millions de location par an. Quel banquier ne financerait pas un tel projet ? Mais l’équation la plus difficile à résoudre était : comment l’esclave peut-il s’affranchir de l’exploitation servile de son maître en sollicitant l’aide de ce dernier pour y parvenir ? Ainsi, la Banque Mondiale , le FMI, les USA, l’Union Européenne ont fait miroiter inutilement ces pays pendant 14 ans.

C’est en 2006 que Kadhafi met fin au supplice de l’inutile mendicité aux prétendus bienfaiteurs occidentaux pratiquant des prêts à un taux usuraire; le guide Libyen a ainsi mis sur la table 300 millions de dollars, La Banque Africaine de Développement a mis 50 millions, la Banque Ouest Africaine de Développement, 27 millions et c’est ainsi que l’Afrique a depuis le 26 décembre 2007 le tout premier satellite de communication de son histoire. Dans la foulée, la Chine et la Russie s’y sont mises, cette fois en cédant leur technologie et ont permis le lancement de nouveaux satellites, Sud-Africain, Nigérian, Angolais, Algérien et même un deuxième satellite africain est lancé en juillet 2010. Et on attend pour 2020, le tout premier satellite technologiquement 100% africain et construit sur le sol africain, notamment en Algérie. Ce satellite est prévu pour concurrencer les meilleurs du monde, mais à un coût 10 fois inférieur, un vrai défi.

Voilà comment un simple geste symbolique de 300 petits millions peut changer la vie de tout un continent. La Libye de Kadhafi a fait perdre à l’Occident, pas seulement 500 millions de dollars par an mais les milliards de dollars de dettes et d’intérêts que cette même dette permettait de générer à l’infini et de façon exponentielle, contribuant ainsi à entretenir le système occulte pour dépouiller l’Afrique.

2. Fond Monétaire Africain, Banque Centrale Africaine, Banque Africaine des Investissements

Les 30 milliards de dollars saisis par M. Obama appartiennent à la Banque Centrale Libyenne et prévu pour la contribution libyenne à la finalisation de la fédération africaine à travers 3 projets phare :

- la Banque Africaine d’Investissement à Syrte en Libye,

- la création dès ce 2011 du Fond Monétaire Africain avec un capital de 42 milliards de dollars avec Yaoundé pour siège,

- la Banque Centrale Africaine avec le siège à Abuja au Nigeria dont la première émission de la monnaie africaine signera la fin du Franc CFA grâce auquel Paris a la main mise sur certains pays africains depuis 50 ans.

Photo sarko

On comprend dès lors et encore une fois la rage de Paris contre Kadhafi. Le Fond Monétaire Africain doit remplacer en tout et pour tout les activités sur le sol africain du Fond Monétaire International qui avec seulement 25 milliards de dollars de capital a pu mettre à genoux tout un continent avec des privatisations discutables, comme le fait d’obliger les pays africains à passer d’un monopole publique vers un monopole privé. Ce sont les mêmes pays occidentaux qui ont frappés à la porte pour être eux aussi membres du Fond Monétaire africain et c’est à l’unanimité que le 16-17 décembre 2010 à Yaoundé les Africains ont repoussé cette convoitise, instituant que seuls les pays africains seront membres de ce FMA.

Il est donc évident qu’après la Libye la coalition occidentale déclarera sa prochaine guerre à l’Algérie, parce qu’en plus des ses ressources énergétiques énormes, ce pays a une réserve monétaire de 150 milliards d’Euros. Ce qui devient la convoitise de tous les pays qui bombardent la Libye et qui ont tous quelque chose en commun, ils sont tous financièrement en quasi faillite, les USA à eux seuls ont 14.000 Milliards de dollars de dettes, La France, la Grande Bretagne et l’Italie ont chacun environ 2.000 milliards de dettes publiques alors que les 46 pays d’Afrique Noire ont au total moins de 400 milliards de dollars de dettes publiques. Créer des fausses guerres en Afrique dans l’espoir de trouver de l’oxygène pour continuer leur apnée économique qui ne fait que s’empirer ne fera qu’enfoncer les Occidentaux dans leur déclin qui a pris son envol en 1884, lors de la fameuse Conférence de Berlin. Car comme l’avait prédit l’économiste Américain Adams Smith en 1865, dans son soutient à Abraham Lincoln pour l’abolition de l’esclavage, «l’économie de tout pays qui pratique l’esclavage des noirs est en train d’amorcer une descente vers l’enfer qui sera rude le jour où les autres nations vont se réveiller »

3- Unions régionales comme frein à la création des Etats Unis d'Afrique

Pour déstabiliser et détruire l’union Africaine qui va dangereusement (pour l’Occident) vers les Etats-Unis d’Afrique avec la main de maître de Kadhafi, l’Union Européenne a d’abord tenté sans y parvenir la carte de la création de l’UPM (Union Pour la Méditerranée) Il fallait à tout prix couper l’Afrique du Nord du reste de l’Afrique en mettant en avant les mêmes thèses racistes du 18-19ème siècle selon lesquelles les populations africaines d’origine Arabes seraient plus évoluées, plus civilisées que le reste du continent. Cela a échoué parce que Kadhafi a refusé d’y aller. Il a compris très vite le jeu à partir du moment où on parlait de la Méditerranée en associant quelques pays africains sans en informer l’Union Africaine, mais en y invitant tous les 27 pays de l’Union Européenne.

L’UPM sans le principal moteur de la fédération africaine était foirée avant même de commencer, un mort-né avec Sarkozy comme Président et Mubarack, le vice-président. Ce que Alain Juppé tente de relancer, tout en misant sur la chute de Kadhafi, bien sur. Ce que les dirigeants Africains ne comprennent pas est que tant que ce sera l’Union Européennes à financer l’Union Africaine, on sera toujours au point de départ, car dans ces conditions, il n’y aura pas d’effective indépendance. C’est dans le même sens que l’Union Européenne a encouragé et financé les regroupements régionaux en Afrique. Il était évident que la CEDEAO qui a une Ambassade à Bruxelles et qui tire l’essentiel de son financement de l’UE, est un obstacle majeur contre la fédération africaine. C’est ce que Lincoln avait combattu dans la guerre de sécession aux Etats-Unis, parce qu’à partir du moment où un groupe de pays se retrouvent autour d’une organisation politique régionale, cela ne peut que fragiliser l’organe central. C’est ce que l’Europe voulait et c’est ce que les Africains n’ont pas compris en créant coup sur coup, la COMESA, l’UDEAC, la SADC et le Grand Maghreb qui n’a jamais fonctionné encore une fois grâce à Kadhafi qui lui l’avait très bien compris.

4-Kadhafi, l'Africain qui a permis de laver l'humiliation de l'Apartheid

Photo Kadhafi,

Kadhafi est dans le coeur de presque tous les Africains comme un homme très généreux et humaniste pour son soutien désintéressé a la bataille contre le régime raciste d’Afrique du Sud. Si Kadhafi avait été un homme égoïste, rien ne l’obligeait à attirer sur lui les foudres des occidentaux pour soutenir financièrement et militairement l’ANC dans sa bataille contre l’apartheid.

C’est pour cela que à peine libéré de ses 27 ans de prisons, Mandela décide d’aller rompre l’embargo des Nations Unis contre la Libye le 23 Octobre 1997. A cause de cet embargo même aérien, depuis 5 longues années aucun avion ne pouvait atterrir en Libye. Pour y arriver, Il fallait prendre un avion pour la Tunisie ; arriver à Djerba et continuer en voiture pendant 5 heures pour Ben Gardane, passer la frontière et remonter en 3 heures de route par le désert jusqu’à Tripoli. Ou alors, passer par Malte et faire la traversée de nuit, sur des bateaux mal entretenus jusqu’à la côte libyenne.

Un calvaire pour tout un peuple, juste pour punir un seul homme. Mandela décida de rompre cette injustice et répondant a l’ex Président Américain Bill Clinton, qui avait jugé cette visite «malvenue», il s’insurgea : «Aucun Etat ne peut s'arroger le rôle de gendarme du monde, et aucun Etat ne peut dicter aux autres ce qu'ils doivent faire ». il ajouta : « ceux-là qui hier étaient les amis de nos ennemis, ont aujourd’hui le toupet de me proposer de ne pas visiter mon frère Kadhafi, ils nous conseillent d’être ingrats et d’oublier nos amis d’hier ». En effet, pour l’Occident, les racistes d’Afrique du Sud étaient leurs frères qu’il fallait protéger. C’est pour cela que tous les membres de l’Anc étaient considérés des dangereux terroristes, y compris Nelson Mandela. Il faudra attendre le 2 Juillet 2008, pour que le Congrès Américain vote une loi pour rayer le nom de Nelson Mandela et de ses camarades de l’ANC de cette liste noire, pas parce qu’ils ont compris la bêtise d’une telle liste, mais parce qu’on voulait faire un geste pour les 90 ans de Nelson Mandela. Si les Occidentaux sont aujourd’hui repentis de leur soutient d’hier aux ennemis de Mandela et sont vraiment sincères lorsqu’on lui donnent des noms de rue et de places, comment continuer à faire la guerre à celui qui a permis la victoire de Mandela et son peuple, Kadhafi ?

B- Ceux qui veulent exporter la démocratie sont ils des démocrates?

Et si la Libye de Kadhafi était plus démocratique que les USA, la France, la Grande Bretagne et tous ceux qui font la guerre pour exporter la démocratie en Libye ? Le 19 Mars 2003, le Président Georges Bush lance les bombes sur la tête des Iraquiens avec le prétexte d’y exporter la démocratie. Le 19 Mars 2011, c’est-à-dire 8 ans plus tard et jour pour jour, c’est le Président Français qui lance ses bombes sur la tête des Libyens avec le même prétexte de leur offrir la démocratie. Monsieur Obama , Prix Nobel de la Paix 2009 et président des Etat Unis d’Amérique, pour justifier qu’il procède à un déferlement de missiles Cruise de ses sous-marins sur la tête des Libyens a dit que c’était pour chasser le dictateur Kadhafi du pouvoir et y instaurer la démocratie.

La question que tout être humain doté de la moindre capacité intellectuel de jugement et d’appréciation ne peut s’empêcher de se poser est : ces pays comme la France, l’Angleterre, les USA, l’Italie, la Norvège, le Danemark, la Pologne dont la légitimité pour aller bombarder les Libyens se base sur le seul fait de s’être autoproclamés « pays démocratiques » sont-ils réellement démocratiques ? Si oui, sont-ils plus démocratiques que la Libye de Kadhafi ? La réponse, sans équivoque est NON, pour la simple et bonne raison que la démocratie n’existe pas. Ce n’est pas moi qui l’affirme, mais celui-là même dont la ville natale, Genève abrite l’essentiel du commandement des Nations Unies. Il s’agit bien entendu de Jean-Jacques Rousseau né à Genève en 1712 qui affirme dans le chapitre IV du Livre III de son très célèbre « Contrat Social » que : « il n'a jamais existé de véritable démocratie, et il n'en existera jamais». Pour qu’un état soit véritablement démocratique Rousseau pose 4 conditions selon lesquelles la Libye de Kadhafi est même de loin plus démocratique que les Etats-Unis d’Amérique, la France et tous les autres qui prétendent lui exporter la démocratie à savoir :

1- Dimension de l’Etat : plus un état est grand, moins il peut être démocratique, pour Rousseau l’Etat doit être très petit pour que le peuple soit facile à rassembler et que chaque citoyen puisse aisément connaître tous les autres. Avant donc de faire voter les gens, il faut s’assurer que chacun connaisse tous les autres sans quoi voter pour voter est un acte dénué de tout fondement démocratique, c’est un simulacre de démocratie pour élire un dictateur. La structure de l’organisation de l’Etat Libyen se fonde sur une base tribale qui regroupe par définition le peuple en de petites entités. Le sentiment démocratique est plus présent dans une tribu, dans un village que dans une grande Nation, parce que le fait que tout le monde se connaisse et que la vie tourne autour des mêmes points communs apporte une sorte d’autorégulation, d’autocensure même pour peser à chaque instant, la réaction ou la contre-réaction des autres membres pour ou contre les opinions qu’on peut avoir. Sous cet angle, c’est la Lybie qui répond le mieux aux exigences de Rousseau, ce qu’on ne peut pas dire de même pour les Etats-Unis d’Amérique, la France ou la Grande Bretagne , des sociétés fortement urbanisées où la majorité des voisins ne se disent même pas bonjour et donc ne se connaissent pas, même vivant cote-à-cote pendant 20 ans. Dans ces pays, on est passé directement à l’étape suivante : « le vote » qu’on a malignement sanctifié afin de faire oublier que ce vote est inutile à partir du moment où je m’exprime sur l’avenir d’une nation sans en connaitre ses membres. On est ainsi arrivé jusqu’à la bêtise du vote des citoyens vivant à l’étranger. Se connaitre et se parler est la condition essentielle de la communication pour le débat démocratique qui précède toute élection.

2- Il faut la simplicité des mœurs et des comportements pour éviter que l’on passe l’essentiel du temps à parler de justice, de tribunal pour trouver des solutions aux multitudes querelles d’intérêts divers qu’une société trop complexe fait naitre naturellement. Les Occidentaux se dé finissement comme des pays civilisés, donc aux mœurs complexes et la Libye comme pays dit primitif, c’est-à-dire aux meurs simples. Sous cet angle, encore une fois, c’est la Libye qui répondrait mieux aux critères démocratiques de Rousseau que tous ceux qui prétendent lui donner des leçons de démocratie. Dans une société complexe, les trop nombreux conflits sont résolus par la loi du plus fort, puisque celui qui est riche évite la prison parce qu’il peut se permettre un meilleur avocat et surtout, orienter l’appareil répressif de l’état contre celui qui vole une banane dans un supermarché, plutôt que le délinquant financier qui fait crouler une banque. Dans une ville comme New York où 75% de la population est blanche, 80% des postes de cadres sont occupés par des Blancs et ils ne sont que 20% des personnes en prison.

3- L’égalité dans les rangs et dans les fortunes. Il suffit de voir le classement FORBES 2010 pour voir quels sont les noms des personnes les plus riches de chacun des pays qui jette la bombe sur la tête des Libyens et voir la différence avec le salaire le plus bas dans chacun des pays et faire de même pour la Libye pour comprendre qu’en matière de redistribution de la richesse du pays, c’est à la Libye d’exporter son savoir faire à ceux qui la combattent et non le contraire. Même sous cet angle, selon Rousseau, la Libye serait plus démocratique que ceux qui veulent pompeusement lui exporter la prétendue démocratie. Aux Etats-Unis 5% de la population possèdent 60% de la richesse nationale. C’est le pays le plus déséquilibré, le plus inégal du monde.

4- PAS DE LUXE. Pour Rousseau pour qu’il y ait la démocratie dans un pays, il ne faut pas qu’il y ait de luxe parce que selon lui, le luxe rend nécessaire la richesse et cette dernière devient la vertu, l’objectif à atteindre à tout prix et non le bonheur du peuple, « le luxe corrompt à la fois le riche et le pauvre, l'un par la possession, l'autre par la convoitise ; il vend la patrie à la mollesse, à la vanité ; il ôte à l'Etat tous ses citoyens pour les asservir les uns aux autres, et tous à l'opinion ». Ya-t-il plus de luxe en France ou en Libye ? Ce rapport d’asservissement des employés qui sont poussés jusqu’au suicide les employés mêmes des entreprises publiques ou semi-publique, pour des raisons de rentabilité et donc de possession de luxe d’une des parties est-il plus criant en Libye ou en Occident ?

Le sociologue Américain C. Wright Mills a décrit en 1956 la démocratie américaine comme « la dictature des élites ». Selon Mills, les Etats-Unis d’Amérique ne sont pas une démocratie parce qu’en définitive, c’est l’argent qui y parle dans les élections et non le peuple. Le résultat de chaque élection y est l’expression de la voix de l’argent et non la voix du peuple. Après Bush-père et Bush-fils, pour les primaires républicaines de 2012, on parle déjà de Bush-benjamin. En plus, si le pouvoir politique se base sur la bureaucratie, Max Weber fait remarquer qu’il y a 43 millions de fonctionnaires et militaires aux Etats-Unis qui commandent effectivement le pays, mais qui n’ont été votés par personne et qui ne répondent pas directement au peuple de leurs activités. Une seule personne (un riche) est donc votée mais le vrai pouvoir sur le terrain est tenue par une seule caste de riches qui ne résulte purement et simplement que de nominations comme les ambassadeurs, les généraux de l’armée etc...

PHOTO SARKO et OBAMA

Combien de personnes dans les pays autoproclamés « démocratiques » savent qu’au Pérou la constitution interdit un deuxième mandat consécutif au président de la république sortant ? Combien de personnes savent qu’au Guatemala, non seulement le président sortant ne doit plus jamais se présenter comme candidat à cette fonction, mais qu’en plus à aucun degré de parenté, aucun membre de sa famille ne pourra plus prétendre à cette fonction ? Combien savent que le Rwanda est le pays qui intègre politiquement le mieux les femmes au monde avec 49% de parlementaires femmes ? Combien savent que dans le classement de la CIA 2007, sur 10 pays les mieux gérés au monde, 4 sont Africains ? Avec la palme d’or à la Guinée équatoriale dont la dette publique ne représente que 1,14% de son PIB.

La guerre civile, les révoltes, les rebellions sont les ingrédients d’un début de démocratie soutient Rousseau. Parce que la démocratie n’est pas une fin, mais un processus permanent pour réaffirmer les droits naturels des humains que dans tous les pays du monde (sans exception) une poignée d’hommes et de femmes, confisquant le pouvoir du peuple, l’oriente pour se maintenir aux affaires. On trouve ici et là des formes de castes qui usurpent le mot « démocratie » qui doit être cet idéal vers lequel tendre et non un label à s’approprier ou un refrain à vanter parce qu’on est juste capable de crier plus fort que les autres. Si un pays est calme comme la France ou les Etats-Unis, c’est-à-dire sans aucune révolte, pour Rousseau cela veut tout simplement dire que le système dictatorial est suffisamment répressif pour empêcher toute tentative de rébellion. Si les Libyens se révoltent, ce n’est pas une mauvaise chose. C’est prétendre que les peuples acceptent stoïquement le système qui les opprime partout dans le monde sans réagir qui est très mauvais. Et Rousseau de conclure : « Malo periculosam libertatem quam quietum servitium -traduction : S'il y avait un peuple de dieux, il se gouvernerait démocratiquement. Un gouvernement si parfait ne convient pas à des hommes ». Dire qu’on tue les Libyens pour leur bien est un leurre.

C- Quelles leçons pour l'Afrique?

Après 500 ans de relations de dominateur et de dominé avec l’Occident, il est dès lors prouvé que nous n’avons pas les mêmes critères pour définir le bon et le méchant. Nous avons des intérêts profondément divergents. Comment ne pas déplorer le Oui de 3 pays africains au sud du Sahara, Nigeria, Afrique du Sud et Gabon pour la résolution 1973 inaugurant la nouvelle forme de colonisation baptisée « protection des peuples », validant la théorie raciste que les Européens véhiculent depuis le 18ème siècle selon laquelle l’Afrique du Nord n’a rien à partager avec l’Afrique Subsaharienne, l’Afrique du nord serait ainsi plus évoluée, plus cultivée et plus civilisée que le reste de l’Afrique. Tout se passe comme si la Tunisie, l’Egypte, la Libye, l’Algérie ne faisaient pas partie de l’Afrique. Même les Nations Unies semblent ignorer la légitimité de l’Union Africaine sur ses états membres. L’objectif est d’isoler les pays d’Afrique subsaharienne afin de mieux les fragiliser et les tenir sous contrôle. En effet, dans le capital du nouveau Fond Monétaire Africain (FMA), l’Algérie avec 16 milliards de dollars et la Libye avec 10 milliards de dollars contribuent à eux tous seuls pour près de 62% du capital qui est de 42 milliards de Dollars. Le premier pays d’Afrique subsaharienne et les plus peuplés, le Nigeria suivi de l’Afrique du Sud arrivent très loin derrière avec 3 milliards de dollars chacun.

C’est très inquiétant de constater que pour la première fois de l’histoire des Nations Unies, on a déclaré la guerre à un peuple sans avoir exploré au préalable la moindre piste pacifique pour solutionner le problème.

L’Afrique a-t-elle encore sa place dans une telle organisation ? Le Nigeria et l’Afrique du Sud sont disposés à voter OUI à tout ce que l’Occident demande, parce qu’ils croient naïvement aux promesses des uns et des autres de leur donner une place de membre permanent au Conseil de Sécurité avec le même droit de veto. Ils oublient tous les deux que la France n’a aucun pouvoir de leur attribuer le moindre poste. Si elle l’avait, il y a belle lurette que Mitterrand l’aurait faite pour l’Allemagne de Helmut Kohl. La reforme des Nations Unies n’est pas à l’ordre du jour. La seule manière de compter, est la méthode chinoise : tous les 50 pays africains doivent quitter les Nations Unies. Et s’ils doivent y retourner un jour, ne le faire que s’ils ont obtenu ce qu’ils demandent depuis longtemps, un poste pour toute la fédération africaine, sinon rien.

Cette méthode de la non-violence est la seule arme de justice dont disposent les pauvres et les faibles que nous sommes. Nous devons tout simplement quitter les Nations Unies, car cette organisation de par sa configuration, de par sa hiérarchie est aux services des plus forts.

PHOTO TANK UN

Nous devons quitter les Nations Unies afin de marquer notre réprobation de cette conception du monde basée uniquement sur l’écrasement du plus faible. Tout au moins ils seront libres de continuer de le faire, mais pas avec notre signature, pas en rappelant que nous sommes d’accord alors qu’ils savent très bien qu’ils ne nous ont jamais interrogés. Et même quand nous avons donné notre propre point de vue, comme la rencontre de samedi 19/3 à Nouakchott avec la déclaration sur la contrariété à l’action militaire, ceci a été passé tout simplement sous silence pour aller accomplir le forfait de bombarder le peuple africain.

Ce qui arrive aujourd’hui est le scénario déjà vu auparavant avec la Chine. Aujourd ’hui, on reconnaît le gouvernement Ouattara, on reconnaît le gouvernement des insurgés en Libye. C’est ce qui s’est passé à la fin de la deuxième guerre mondiale avec la Chine. La soit disante communauté internationale avait choisi Taiwan comme unique représentant du peuple Chinois en lieu de place de la Chine de Mao. Il faudra attendre 26 ans, c’est-à-dire le 25 octobre 1971 avec la résolution 2758 que tous les Africains devraient lire, pour mettre fin à la bêtise humaine. La Chine est admise, sauf qu’elle a prétendu et obtenue d’être membre permanent avec doit de veto, si non elle n’entre pas. Cette exigence satisfaite et la résolution d’admission entrée en vigueur, il faudra attendre un an pour que le 29 septembre 1972, le Ministre Chinois des Affaires Etrangères donne sa réponse avec une lettre au Secrétaire Général des Nations Unies pas pour dire Oui ou Merci, mais pour faire des mises au point, en garantie de sa dignité et de sa respectabilité.

Qu’est-ce que l’Afrique espère obtenir des Nations Unies sans poser un acte fort pour se faire respecter ? On a vu en Cote d’Ivoire un fonctionnaire des Nations Unies se considérer au dessus d’une institution constitutionnelle de ce pays. Nous sommes entrés dans cette organisation en acceptant d’être des serfs et croire que nous serons invités à table pour manger avec les autres dans les plats que nous avons lavés est tout simplement crédule, pire, stupide. Quand l’UA reconnaît la victoire de Ouattara sans même tenir compte des conclusions contraires de ses propres observateurs envoyés sur le terrain, juste pour faire plaisir à nos anciens maîtres, comment peut-on nous respecter ? Lorsque le président Sud-Africain Zuma déclare que Ouattara n’a pas gagné les élections et change à 180° après un tour à Paris, on peut se demander ce que valent ces dirigeants qui représentent et parlent au nom de 1 milliard d’Africains.

La force et la vraie liberté de l’Afrique viendront de sa capacité à poser des actes réfléchis et en assumer les conséquences. La dignité et la respectabilité ont un prix. Sommes-nous disposés à le payer ? Si non, notre place reste à la cuisine, aux toilettes pour garantir le confort des autres.

Genève le 28/03/2011

Jean-Paul Pougala

(*) Jean-Paul Pougala est un écrivain d’origine camerounaise, directeur de l’Institut d’Etudes Géostratégiques et professeur de sociologie à l’Université de la Diplomatie de Genève en Suisse

           

Voici les 22 présidents africains assassinés depuis 1963!

Depuis 1963, plus de 22 présidents Africains, alors au pouvoir, ont été assassinés : beaucoup d’entre eux, gênent les puissances coloniales en place et surtout la France dans notre continent d’Afrique kadhafi mouammar guide revolutionnaire libyen tripoliBien sur, vous connaissez le SDECE, la DGSE et la DST? Eh bien, ce sont trois services de renseignements français qui ont la réputation de faire des coups d’Etat en Afrique.

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Depuis de Gaulle, les autorités françaises dénigrent les Africains de cette façon? Comptons le nombre des coups d’État et que la France a préparés, dirigés et soudoyés en Afrique, cela mérite une plainte à la cour pénale internationale contre l’état français. Pourtant les crimes français sont bien connus et les documentaires inondent les télévisions françaises et africaines pour bien se rendre compte qu’effectivement la France tue, empoisonne et pille en Afrique. Le Service de documentation extérieure et de Contre- espionnage (SDECE) a la charge de la «désinformation». Il prépare lui aussi, réussit ou manque des coups. Son territoire privilégié est l’Afrique. La DGSE est le principal service secret vers l’étranger, qui a en charge le contrôle des «gouverneurs à la peau noire». Il y a un autre la DST (Direction de la sécurité du territoire) qui s’occupe de l’intérieur et de l’extérieur de la France pour diverses raisons. D’abord parce qu’il s’agit de protéger la France des dangers de l’immigration. Ensuite, la DST, qui est une police politique, fait la coopération avec l’ensemble des polices politiques de toutes les dictatures du monde. Après la DGSE, la DST et le SDECE, il y a la Direction du renseignement militaire, le poisson- pilote de l’armée qui fait la propagande de la France lors des conflits en Afrique.

DE DE GAULLE A SARKOZY : TEL PÈRE, TEL FILS

De Gaulle a sacrifié les indépendances africaines au profit de celle de la France. Pour quatre (4) raisons : – la première, c’est le rang de la France à l’ONU avec un cortège d’Etat clients qui votent à sa suite ; – la deuxième, c’est l’accès aux matières premières stratégiques (pétrole, uranium) ou encore (l’or, le bois, le cacao…) ; – la troisième, c’est le financement de la vie politique française, à travers des prélèvements sur l’aide publique au développement ou la vente des matières premières ; – et la quatrième raison, c’est le rôle de la France comme sous-traitant des Etats-Unis auprès des pays d’Afrique. Donc, pour ces quatre raisons, la France a mis en place un système qui nie les indépendances. Et, c’est pour ces quatre raisons que le sang coulé sur le continent. Au Cameroun : L’UPC, luttait pour obtenir l’indépendance.Nyobé a été écrasé entre 1957 et 1970 dans un bain de sang qui a fait entre 100.000 et 400.000 morts. Togo Plus d’un quart de siècle de dictature avec la complicité de la France. Trois ans à peine après l’indépendance de la jeune République togolaise, ce fut l’irruption brutale de l’armée dans la vie politique.

Le 13 janvier 1963, Sylvanus Olympio, le premier président démocratiquement élu est assassiné par le sergent Etienne Eyadema à la tête d’une clique d’anciens soldats, après la guerre du Vietnam. Ils ont fait un coup d’Etat avec l’appui de l’officier français qui était soi-disant chargé de la sécurité d’Olympio : ils ont assassiné ce président le 13 janvier 1963. Eyadema Etienne a passé plus de quarante ans au pouvoir. Il a fait un règne digne de Ceausescu et laissa un pays qui a sombré dans le chao et dans la pauvreté. Décédé en 2005, son fils Faure Eyadema le remplace et cela aussi n’a été possible qu’avec l’appui de la France. Centrafrique Il y avait un homme d’Etat prometteur, Barthélemy Boganda mort dans un accident d’avion extrêmement curieux.

Il ne connaitra pas l’indépendance, la vraie qu’il réclame pour son pays. Barthélemy Bogandatrouve la mort le 29 mars 1959, dans une catastrophe aérienne entre Berberati et Bangui, alors qu’il était en campagne à l’intérieur de son pays. Abel Goumba, médecin diplômé d’outre- mer, ministre d’Etat et président du Conseil de gouvernement, est chargé de l’intérim. David Dacko, jeune instituteur et héritier spirituel de Barthélemy Boganda et, avec l’appui des milieux français de Bangui, réussit à écarter Abel Goumba de la succession. En juillet 1959, l’Assemblée lui refuse les pleins pouvoirs. Il fait démissionner Abel Goumba resté au gouvernement.

Celui-ci fonde alors un parti d’opposition le MEDAC (Mouvement d’évolution démocratique de l’Afrique centrale). Le MEDAC n’aura qu’une courte durée. David Dacko dissout le parti et emprisonne ses dirigeants. La République centrafricaine de David Dacko en proie à de graves crises financières (détournements de deniers publics) au lieu de réagir et d’agir vite décide de remettre le pouvoir au chef d’Etat major le colonel Jean Bedel Bokassa le 1er janvier 1966. La France érige le pays en Empire et pille les ressources centrafricaines. La suite ? Bokassa tombe et meurt dans la misère. Les Comores Deux chefs d’Etat assassinés et deux autres déposés par le mercenaire Bob Denard. Niger Le jour où le Nigérien Hamani Diori a voulu vendre son uranium à un autre pays, il a été déposé par un coup d’Etat militaire au cours duquel il perdit la vie.

ASSASSINES, PARCE QU’ILS ONT REFUSES D’ETRE DES «MARIONNETTES» DE LA FRANCE

Gabon Léon M’ba meurt d’un cancer à Paris à l’hôpital Claude Bernard le 26 novembre 1967. Germain M’ba parent très éloigné de Léon M’ba, Inspecteur des douanes, licencié en droit et diplômé de sciences politiques, il finit ses études à la fin des années 50, au moment où son pays obtient l’indépendance. Nationaliste comme tous les Africains qui ont usé leurs fonds de pantalons sur les bancs de l’université, il ne supporte pas l’idée que ce soit des «marionnettes» de la France qui dirigent le Gabon. M’ba entre dès 1960 dans la vie politique active et devient aussitôt «dangereux agitateur» pour les agents et politiciens français qui assurent sur place l’ordre et la sécurité.

Eloigné de Libreville par une importante nomination : secrétaire général adjoint à l’Union africaine et Malgache, il fait partie au début des années 60 du petit club des Africains francophones dont la voix compte sur la scène internationale. Le 19 Février 1964 les parachutistes français rétablissent Léon M’ba à la présidence. Le président démissionne de son poste pour marquer sa réprobation. L’affaire fait beaucoup de bruit et amplifie la campagne de presse contre l’attitude néo-colonialiste de Paris.

Germain M’ba apparaît depuis cette affaire comme l’empêcheur de tourner en rond. Rejeté par Paris et par Libreville, il entame alors son errance de paria de la communauté officielle franco- africaine. Il se réfugie d’abord à Brazzaville d’où il est expulsé peu après par les hommes dépendant des services de Jacques Foccart. Il s’installe à Kinshasa, où il est emprisonné pendant un mois. Rejeté d’Afrique, Germain M’ba revient finalement en Europe et collabore au journal Jeune Afrique dont il devient en 1965 le rédacteur en chef adjoint. Affaire Germain M’ba à Libreville 18 Septembre 1971, un diplomate gabonais est abattu. Sa femme et sa fille blessées.

Le cadavre disparaît. Tels sont les éléments d’une affaire ténébreuse qui soulève une vive émotion dans la capitale gabonaise. Dans la nuit de jeudi à vendredi, M. Germain M’ba ancien ambassadeur à Bonn nommé à Tokyo, rentre du cinéma en voiture, accompagné de sa femme et de sa fillette. Mme M’ba et sa fillette descendent de la voiture et entrent dans la maison. Au moment où M’ba ferme sa portière, un homme surgit de l’ombre et tire deux coups de pistolet sur lui.

Germain M’ba s’effondre en poussant un cri. Et depuis, rien sur cette ténébreuse affaire à Libreville qui interpelle le défunt président Albert Bernard Bongo. Rappelons que c’est sur injonction du vieux Houphouët-Boigny que le président gabonais a réintégré Germain M’ba dans le jeu politique.

Voici les 22 présidents africains assassinés depuis 1963

1963 : Sylvanus Olympio, président de la Rép. Du Togo

1966 : John-Aguiyi Ironsi, président de la Rép. Du Nigeria

1969 : Abdirachid-Ali Shermake, président de la Rép. De Somalie

1972 : Abeid-Amani Karumé, président de la Rép. de Zanzibar

1975 : Richard Ratsimandrava, président de la Rép. de Madagascar

1975 : François-Ngarta Tombalbaye, président de la Rép. Du Tchad

1976 : Murtala-Ramat Mohammed, président de la Rép. Du Nigeria

1977 : Marien Ngouabi, président de la Rép. Du Congo-Brazzaville

1977 : Teferi Bante, président de la Rép. d’Etiopie

1978 : Ali Soilih M’tsashiwa, président de la Rép. des Comores

1981 : Anouar El-Sadate, président de la Rép. d’Egypte

1981 : William-Richard Tolbert, président de la Rép. de Liberia

1987 : Thomas Sankara, président de la Rép. de Burkina-Faso

1989 : Ahmed Abdallah, président de la Rép. des Comores

1989 : Samuel-Kanyon Doe, président de la Rép. de Liberia

1992 : Mohammed Boudiaf, président de la Rép. d’Algérie

1993 : Melchior Ndadayé, président de la Rép. du Burundi

1994 : Cyprien Ntaryamira, président de la Rép. du Burundi

1994 : Juvénal Habyarimana, président de la Rép. du Rwanda

1999 : Ibrahim Barré-Maïnassara, président de la Rép. du Niger

2001 : Laurent-Désiré Kabila, président de la Rép. du Congo-Kinshasa

2009 : João Bernardo Vieira, président de Guinée-Bissau et tout récemment en

2011 : Mouammar Kadhafi, président de la République du Libye,

source:sanslimitesn

Source : http://www.aregialedis.com/revelation-voici-les-22-presidents-africains-assassines-par-la-france-depuis-1963%e2%80%b3/

  L’horrible fin du président libérien Samuel Doe: torturé et exécuté devant les caméras ( publié le Juil 18, 2015)



Il est un peu plus de 13 h, ce dimanche 9 septembre 1990. Les commandos du président libérien résistent, depuis neuf mois, aux rebelles de Charles Taylor et de Prince Johnson. Ils sont bien entraînés – formés naguère par les Israéliens -, bien armés par les Etats-Unis. Et la peur leur sert de courage : tous de la même ethnie que leur président, ayant massacré des Libériens d’autres ethnies, ils savent que leurs adversaires ne leur feront pas de cadeau. Ils seront tués. Mais ils sont sûrs d’eux : ils ne laisseront pas leur président négocier avec les rebelles.

Direction : le port

Survient Samuel Doe qui annonce à sa garde qu’il va sortir. Pour une fois il n’a pas trop bu. Branle-bas à Executive Mansion, le palais présidentiel : depuis plusieurs mois, le chairman ne sortait plus et si, aujourd’hui, il décide de sortir, c’est qu’il se sent lui-même fort. Le ministre de la Défense ainsi que son collègue qui assure l’intérim du ministère de l’Information sont immédiatement convoqués. Direction: le port.

Annoncé, de loin par les sirènes hurlantes, le convoi présidentiel s’arrête, quelques minutes plus tard, devant un bâtiment de deux étages. C’est là, en plein cœur de la zone portuaire de Monrovia, que l’Ecomog, la force d’interposition envoyée au Liberia par la Cedeao, a établi son quartier général. Samuel Kanyon Doe descend de sa voiture blindée et monte directement au premier étage, vers le bureau du général ghanéen Quainoo, alors commandant en chef de l’Ecomog. Visiblement, il n’était pas attendu. Aucune mesure particulière de sécurité n’a été prise et le général travaille tranquillement dans son bureau. Dans la cour vaquent tout aussi tranquillement des soldats gambiens, nigérians, ghanéens. Tous étonnés de voir débarquer dans leurs quartiers un chef d’Etat censé être reclus dans son bunker.

Doe, ses deux ministres et des éléments de la garde présidentielle gravissent les escaliers. Un groupe de journalistes de la radio-télévision libérienne, convoqué au dernier moment, les rejoindra avec dix minutes de retard. En tout, les loyalistes sont une centaine à envahir l’état-major de l’Ecomog.

Une journaliste britannique de la BBC, Lise Blunt, venue pour rencontrer des officiers de l’Ecomog, assiste à toute la scène du rez-de-chaussée. Elle n’est pas expulsée des lieux, personne ne l’empêche de regarder. Elle nous raconte : « Quelques minutes après que Doe et son groupe sont montés, j’ai vu arriver un autre convoi. Cette fois, c’est Prince Johnson, l’un des deux chefs rebelles, accompagné d’hommes armés jusqu’aux dents, reconnaissables à leur bandeau ou ruban rouges.

Cliquetis d’armes

Ils descendent de leurs véhicules : des bus réquisitionnés, des voitures particulières saisies, des Toyota tout terrain. Très vite, la querelle éclate entre les deux groupes. Johnson veut monter voir le général Quainoo, mais des officiers de l’Ecomog l’en dissuadent. Il semble très nerveux. Ses hommes interpellent ceux de Doe. J’entends leur cliquetis d’armes. Un officier gambien de l’Ecomog me pousse dans un bureau du rez-de-chaussée et me dit de me mettre à plat ventre.

Les éléments de l’Ecomog assistent, impuissants, à cette tuerie : « Que pouvions-nous faire ? » dira plus tard l’un des officiers.

Quelques instants plus tard, Prince Johnson entre dans la pièce où s’est réfugiée notre consoeur. Il est de plus en plus excité. L’officier gambien, pour le calmer, lui tend une canette de bière qu’il repousse brutalement en criant : « Je m’en fous ! » Il va à la fenêtre et crie à ses hommes : « Ouvrez le feu ! » Et c’est le massacre. Fusils-mitrailleurs, roquettes et même armes anti-aériennes détonnent. Il est 13h 30 ou 13h45.

Au premier étage, le général Quainoo essaie de s’interposer et crie : « Cessez le feu ! » Personne ne l’entend. Ses officiers, dans la cour, tentent également de calmer les protagonistes. Rien n’y fait. Les tirs continuent de plus belle. Les éléments de l’Ecomog assistent, impuissants, à cette tuerie : « Que pouvions-nous faire ? » dira plus tard l’un des officiers. Nous ne pouvions pas tirer sur Johnson, ce n’est pas notre rôle. Alors tirer sur Doe ? Ç’aurait été encore pire. L’Ecomog a néanmoins sauvé la vie des deux ministres de Doe ainsi que des journalistes.



Au bout de 90 minutes environ, les tirs semblent cesser. On comptera 78 cadavres. Essentiellement des fidèles du chef de l’Etat. Et Prince Johnson crie encore à ses hommes : « Cette fois, nous allons le prendre. » Les hommes de Johnson ont capturé Samuel Doe dans le bureau du commandant en chef de l’Ecomog qui n’a rien pu faire. Ils le déshabillent, lui arrachent les gris-gris qu’il porte en travers de la poitrine, l’humilient de toutes les manières. Un rebelle lui brise les deux jambes avec deux rafales de sa Kalachnikov. Le « docteur » Samuel Kanyon Doe n’est plus président. Seulement un grand blessé emporté comme un baluchon par les rebelles qui le jettent dans une voiture.

Au camp militaire de Bushrod Island, près du village de Caldwell à moins de 10 km de Monrovia, c’est la joie sadique. En cette fin d’après-midi de ce 9 septembre, les rebelles ont traversé la capitale en criant: « Nous avons capturé Doe.» Le président captif a les mains liées derrière le dos. Il n’a plus ni protecteurs ni protections : ses gardes ont été tués ; ses gri-gri arrachés. Un rebelle, à la machette, lui coupe les deux oreilles. Un autre lui balafre le visage. Et on va le soumettre à l’interrogatoire.

Ses doigts sont brisés, ses parties génitales broyées. Il avoue tout : sa fortune, l’adresse de ses banques, la cachette de certains de ses proches.

Ses doigts sont brisés, ses parties génitales broyées. Il avoue tout : sa fortune, l’adresse de ses banques, la cachette de certains de ses proches. Samuel Doe est à bout. Ses larmes se mélangent au sang qui dégouline de sa bouche. Il crie, il essaie de calmer ses douleurs. Par réflexe, sa tête se renverse sur son torse. Il pousse un gros soupir. Un rebelle, croyant qu’il essaie ainsi de faire appel à un dernier gri-gri pour devenir invisible, lui tire une dernière rafale en pleine tête.

Pantin sanguinolent

Le lendemain lundi 10 septembre, son corps mutilé, est promené dans une brouette à travers Monrovia. On expose le monstre monstrueusement tué. Doe est mort. Ça ne suffit pas. Il faut le démontrer. Donc montrer son corps. Cet homme avait sauvagement tué et fait tuer ceux qu’il avait renversé en 1980 ; cet homme avait fait mutiler ses adversaires et exposer leur cadavre. Ses tueurs feront de même. Ce lundi 10 septembre, dans l’après-midi, le pantin sanguinolent qu’est devenu le chairman est exposé dans la cour d’un petit hôpital, Island Clinic. Sans oreilles, sans sexe, sans doigts, les jambes brisées. Il y restera plusieurs jours.

Les hommes de Prince Johnson ont pris le soin de faire appel à des médecins et à des infirmiers pour faire retarder la décomposition du cadavre : on lui a injecté du formol.

Depuis la fin de septembre, le corps a disparu. On ne sait pas s’il a été enterré. Lui, au moins, a fait enterré ceux qu’il avait tués. Dans la boue, dans des fosses communes. Broyés par des bulldozers.

Dès le lendemain de ce massacre, dont le seul héros n’a été qu’un chef d’Etat fantasque, les commandos de l’ancienne garde présidentielle se vengent. Ils tuent, pillent, violent, brûlent tout. Ils n’ont plus qu’un seul slogan : « Sans Doe, pas de Liberia ! Sans président, pas de capitale ! » Même avec Doe, il n’ya avit plus de capitale. Plus de Liberia. Il faudra tout recréer. Un assassin comme Samuel Doe n’était pas un créateur. Mais tout de même, que la terre soit légère à ce qui reste de son corps. Même s’il est mort comme il avait tué.

Avec la collaboration de Mariam C. Diallo, via Jeuneafrique.com

Source : http://www.direct.cd/actu/2015/07/18/lhorrible-fin-du-president-liberien-samuel-doe-torture-et-execute-devant-les-cameras.html

           



           
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  Qu'est ce que la Démocratie? Ministre Louis Farrakhan





  Le Ministre Farrakhan parle de L'Union Africaine





  Extrait de : <>, par Eva Joly. Editions des Arènes (Paris) 190 pages.Eva Joly ( 3 juillet 2017)



La députée française Eva Joly dénonce et s’indigne: “Comment la France pille le Cameroun et l’Afrique”

Je n`avais rien compris à ce que l`écrivain Slimane Zeghidour appelle «le secret de famille de la République».

«Lorsque j’ai pris en charge l’instruction de l’affaire Elf, j’avais en face de moi les puissants du pétrole français, je n’aimais pas leur arrogance, la façon qu’ils avaient de se servir dans les caisses, mais lorsqu’ils invoquaient les intérêts supérieurs du pays, j’étais prête à les croire. Je sortais de plusieurs années en détachement au ministère des Finances, entourée de hauts fonctionnaires intègres, d’une compétence absolue.

J’avais confiance dans les institutions de mon pays d’adoption. Je n’imaginais pas que la finalité des dirigeants des sociétés nationales du pétrole fut autre chose que le bien commun. Je traquais les dérives et non le système lui-même.

Pourtant au fil de mon enquête, j’ai découvert un monde souterrain. Magistrate, limitée par le cadre de ma saisine et des compétences nationales, je devais m’arrêter sur le seuil de certaines portes, qui menaient vers l’étranger.

Je découvrais des chemins qu’il aurait été passionnant de remonter, des connexions qui m’ahurissaient. Avec des chiffres, des comptes, nous avions sous nos yeux le déchiffrage d’un vaste réseau de corruption institutionnalisé, dont les fils étaient reliés en direct à l’Elysée.

Ce n’était pas mon rôle d’en tirer les conclusions politiques, mais j’en ai gardé l’empreinte. Nous avions dessiné alors un vaste schéma, que j’ai toujours avec moi. Il fait huit mètres une fois déplié.

Il serpente depuis le bureau d’un directeur des hydrocarbures d’Elf, jusqu’à des comptes obscurs alimentés par le Gabon, aux mains d’Omar Bongo : quarante ans de pouvoir et une difficulté récurrente à distinguer sa tirelire et sa famille d’une part, le budget de l’Etat et le Gouvernement d’autre part.

J’emporte souvent ce schéma avec moi, au fil des rendez-vous. Je l’étale sur les tables, un peu comme un capitaine au combat sort ses vieilles cartes.

Les positions ont sans doute varié, les techniques de camouflage se sont sophistiquées, mais le système est là : les tyrans sont des amis que la France a placés au pouvoir et dont elle protège la fortune et l’influence par de vastes réseaux de corruption; en échange ils veillent sur les intérêts et les ressources des entreprises françaises venues creuser le sol. Tout ce beau monde a intérêt à ce que rien, jamais, ne stimule ni les institutions ni l’économie des pays.

Et si je m’arrête un instant au Gabon, qu’est-ce que j’y vois? Un pays riche qui exporte plus de treize milliards de dollars de pétrole brut par an et affiche un PIB par habitant largement au-dessus de la moyenne africaine (6 397 $)? Ou un pays pauvre où l’espérance de vie est estimée à 55 ans pour les femmes et 53 pour les hommes, ce qui leur laisse un an de moins que les Malgaches nés sur un sol sans pétrole? Le taux de mortalité infantile est au Gabon particulièrement élevé, le taux de vaccination contre la rougeole est de 40% contre une moyenne de 79% dans les pays en développement.

Voilà où en est le Gabon, chasse gardée de la France, fournisseur des trésors du pétrole et de l’uranium, fief de Total-Elf, la première capitalisation boursière française.

Si les habitants de Libreville n’ont pas bénéficié de la richesse de leur pays, c’est parce que la France s’est accaparée ses ressources minières, avec la complicité d’un Président, enrôlé dès son service militaire par l’armée française et ses services secrets, placé à la tête du pays à 32 ans par Paris, il était alors le plus jeune chef d’Etat du monde. La France contrôle son armée, ses élections et protège sa fortune.

En retour, Omar Bongo fait table ouverte plusieurs fois par an, Avenue Foch ou l’Hôtel Crillon, où il reçoit les hommes politiques, des publicitaires et les journalistes français qui comptent. Chacun se presse à ces audiences.

Dans les années 1990, un homme politique français de premier plan, alors en fonction, bénéficiait en parallèle d’un contrat de «consultant» signé par Omar Bongo et largement rémunéré. De Roland Dumas, le Président gabonais dit qu’il est un «ami intime». Prévoyant, il apprécie aussi Nicolas Sarkozy, venu «prendre conseil» en tant que candidat à l’élection présidentielle.

Lorsqu’au cours de l’instruction, nous avons perquisitionné au siège de la FIBA, la banque franco-gabonaise, nous avons consulté le listing des clients qui paraissait tenu à la plume sergent-major. C’était une sorte de Who’s Who de la France en Afrique, qui en disait long sur l’envers de la République et des médias.

La France fait semblant d’aider des pays qui sont riches en matières premières A ceux qui croient encore à l’aide désintéressée de la France en Afrique, il suffit de consulter les chiffres du PNUD (Programme des Nations Unies pour le Développement). La corrélation est régulière entre le montant de l’aide française et la richesse en matières premières.

En clair, celui qui n’a rien dans son sous-sol ne doit pas attendre grand-chose de Paris. Il n’est pas étonnant de retrouver le Gabon comme l’un des premiers bénéficiaires de l’aide publique française au développement. Le résultat est affligeant en termes de système de santé et d`éducation. L’argent s’est perdu en route. Il est justement fait pour cela. Il ne s’agit pas d’une dérive mais d’une organisation cohérente et raisonnée. Dans chaque audition durant notre instruction, nous entendions parler de pressions physiques, d’espionnage permanent et de barbouzes.

Les perquisitions dans la tour Elf à la Défense livraient une moisson de documents révélant la confusion des genres, nous les transmettions au Parquet de Nanterre, qui se gardait bien d’ouvrir des enquêtes. Car Elf hier, Total aujourd’hui, est un Etat dans l’Etat, conçu par Pierre Guillaumat, un ancien Ministre de la Défense, patron des services secrets et responsable du programme nucléaire français afin de servir les intérêts géopolitiques de Paris.

La Norvège a utilisé son pétrole pour construire et assurer le paiement des retraites futures. La France se sert d’Elf Total pour affirmer sa puissance. La compagnie intervient dans le Golfe de Guinée, au Nigeria, au Congo-Brazzaville, en Angola… Tous ces pays ont connu la guerre civile et la dictature, derrière laquelle la main française s’est fait sentir. Le chaos, lorsqu’il se produit, ne trouble pas le système. Il n’est qu’à voir l’Angola en guerre pendant des dizaines d`années, mais dont aucune goutte de pétrole, jamais, n’a raté sa destination.

Pendant la guerre, les affaires continuaient…les banques françaises, Bnp-Paribas en tête, ont même profité de l’occasion pour élaborer des montages financiers destinés aux pays en guerre, à des taux affolants, tout en sachant qu’elles ne prenaient pas le moindre risque. L’argent, là aussi, n’a pas été perdu pour tout le monde. C’est un miroir dans lequel il ne faut pas trop souvent regarder les élites françaises.

Depuis que j’ai ouvert le dossier Elf dans mon bureau de la galerie financière, j’ai voyagé physiquement et intellectuellement bien loin de la Seine et de ses quais gris et bleus…j’ai appris en marchant. A l’arrivée, le tableau est effrayant.

L’Afrique a refait de moi une Norvégienne, fière de l’être. Mon pays est riche, mais, il se souvient avoir été pauvre, un peuple d’émigrants regardant vers le nouveau monde américain.

Son esprit de conquête, ses allures vikings sont des traces d’un passé très lointain, vinrent ensuite les tutelles danoise puis suédoise, dont il fallut se libérer. Il envoya vers l’Afrique des missionnaires protestants, personnages austères au visage buriné, taillé par la parole chrétienne et l’œuvre humanitaire, plutôt que des nouveaux colons, comme on les croise encore dans les quartiers d`expatriés blancs.

Pendant que la France fondait Elf, la Norvège mettait en place l’exploitation des ressources de la mer du Nord, accumulant un fonds de réserve, aussitôt placé pour les générations futures et soigneusement contrôlé. Ce petit pays des terres gelées est devenu la première nation donatrice en dollars par habitant.

Bien sûr, les pétroliers norvégiens ne sont pas des enfants de chœur. De récentes enquêtes ont montré que certains d’entre eux ont versé des commissions et que la tentation d’abuser de leur pouvoir est permanente. Mais la Norvège n’a pas à rougir de ce qu’elle a fait de son pétrole. Ce que j’ai vu, les rapports internationaux qui l’attestent, est une œuvre d`espoir.

La République française, à la même époque, a mis en place en Afrique un système loin de ses valeurs et de l`image qu’elle aime renvoyer au monde. Comment des institutions solides et démocratiques, des esprits brillants et éclairés, ont-ils pu tisser des réseaux violant systématiquement la loi, la justice et la démocratie? Pourquoi des journalistes réputés, de tout bord, ont-ils toléré ce qu’ils ont vu? Pourquoi des partis politiques et des ONG, par ailleurs prompts à s’enflammer, n’ont-ils rien voulu voir?

Je ne condamne pas. J’ai partagé cet aveuglement. J’étais comme eux, avant de glisser l’œil dans le trou de la serrure et de prendre la mesure de ce secret de famille: la France reste un empire et ne se remet pas de sa puissance perdue.

L’indépendance politique a été largement une mascarade en Afrique de l’Ouest. L’Occident a fermé les yeux, car la France se prévalait d’être le «gendarme» qui défendait la moitié du continent contre le communisme. Les Français ont laissé faire, car astucieusement, De Gaulle et ses successeurs ont présenté leur action comme un rempart contre l’hydre américaine. Elf était l’une des pièces maîtresses de cette partie géopolitique.

Le double jeu a été facilité par la certitude, ancrée dans les mentalités, que «là-bas, c’est différent». Là-bas, c’est normal la corruption, le népotisme, la guerre, la violence. Là-bas, c`est normal la présence de l’armée française, les proconsuls à l`ambassade ou à l’état-major, les camps militaires. Là-bas, c’est normal l’instruction des gardes présidentielles. Là-bas, c’est normal la captation des richesses naturelles.

D’ailleurs, «tout le monde fait pareil». Jeune ou vieux, de gauche ou de droite, nul Français ne songe à s’offusquer de voir nos soldats mener, presque chaque année, une opération militaire en Afrique, au Tchad, en Côte d’Ivoire, au Rwanda, quand tous se gaussent de cette Amérique venue faire la police en Irak, en maquillant d’un fard démocratique les intérêts géopolitiques et pétroliers de Washington. Il y a pourtant bien des symétries.

J’ai vu récemment un documentaire sur la guerre du Biafra, quatre ou cinq demi-heures de témoignage brut des principaux acteurs, sans commentaires. Je suis restée sans voix. A ceux qui sont nés après 1970, le Biafra ne dit rien. Dans cette région du Nigeria, riche en pétrole, une ethnie, chrétienne et animiste armée par la France, réclama l`indépendance. S’ensuivit une guerre meurtrière de trois ans, révolte financée depuis l’Elysée via des sociétés suisses.

La télévision française aimait alors montrer les enfants affamés que les militaires français ramenaient par avion pour les soigner, jamais elle ne laissait voir la cargaison de l’aller, remplie d’armes. A l’image maintenant, les anciens collaborateurs de Jacques Foccart, repus dans leurs fauteuils Louis XV, détaillent sans émotion ces montages illégaux. Les officiers, lieutenants d’alors, généraux d’aujourd’hui, racontent ce bon tour le sourire aux lèvres. Fin du documentaire. Pas un mot, pas une ligne dans les livres d’histoire.

Des drames comme celui-ci, l’Afrique en contient des dizaines, soigneusement passés sous silence. Les massacres des Bamiléké au Cameroun par la France du Général De Gaulle, le génocide des Tutsi commis par un régime soutenu par François Mitterrand, les assassinats d’opposants, les manipulations d’élections. Le passif de la France sur le continent africain n’a rien à envier à l’impérialisme américain en Amérique latine ou au Moyen-Orient.

Il est à la mode parmi les intellectuels français de se plaindre du mouvement de repentance qui s’est répandu depuis quelques années. Les bienfaits de la colonisation, à inscrire dans les manuels scolaires, ont même fait l’objet d`une proposition de loi, largement soutenue par les députés.

Bien sûr, l’histoire de la France en Afrique ou en Asie du sud-est a compté aussi des aventuriers sincères, exportateurs, instituteurs ou pionniers, qui ont fait corps avec les pays qu’ils ont découverts. A Madagascar, les Vazas, ces pieds noirs malgaches, ne cessent de louer devant moi l’état des routes et des infrastructures françaises au moment de l’indépendance.

Mais les peuples sont comme les familles. On ne peut pas faire le tri de la mémoire. Il est des secrets soigneusement cachés dont l’onde portée va bien au-delà d’une ou de deux générations. Les enfants héritent de tout: du malheur comme du bonheur, de la richesse comme des dettes.

La République française paie aujourd’hui la facture de son passé. Il suffit de dérouler la liste des appellations officielles des Maghrébins nés dans un département français avant 1962 ou sur le sol hexagonal depuis les années 1970. Par la loi, ils furent et sont des Français comme les autres.

Les gouvernements successifs n’ont pourtant cessé d’inventer des périphrases : «indigène musulman», «sujet africain non naturalisé», «JFOM» (Jeune français originaire du Maghreb), «jeune issu de l’immigration», «fils de harkis», «jeune des quartiers», «Arabo-musulman», «Français d’origine arabe», «Français musulman»…

La France vit encore comme si en Afrique, elle était chez elle, et comme si, ses enfants d’ascendance africaine n’étaient pas Français. Le développement de la Françafrique, notre tolérance vis-à-vis des réseaux, tout ramène à ce secret colonial, cet empire qui hante les esprits comme un fantôme. Oui, Total, la première entreprise française, est riche et prospère.

Mais la manière dont la firme s’est bâtie fait partie de l’héritage. Qui osera un jour rendre au Nigeria, au Cameroun, au Gabon, au Congo-Brazzaville ce que la France leur doit ? Qui contestera les contrats conclus par Areva pour l’uranium du Niger ou ceux des mines d’or de Sadiola au Mali, deux pays parmi les plus pauvres du globe, qui ne touchent qu’une part dérisoire des richesses prélevées dans leur sol? La République a contracté une dette qu’il lui faudra bien honorer.

Notre prospérité est nourrie de richesses que nous détournons. A certains de ces sans-papiers qui risquent leur vie pour gagner l’Europe, il pourrait-être versé une rente au lieu d’un avis d’expulsion. Je rêve pour ce pays que j`aime, d’un réveil collectif.

Une France digne de son idéal et de son héritage de 1789 est incompatible avec la Françafrique: ce qu’une génération a fait, une autre peut le défaire. C’est possible.

Source : Extrait de : « La force qui nous manque » Eva Joly. Editions des Arènes (Paris) 190 pages.�Les intertitres sont de la rédaction.